Pierrette en Héraldie

Printemps d’insomnies
Pour ce rapace nocturne,
Grands émondages.

Code parsemé de débris,
C’est une volaille éternelle ;
Une nature irrationnelle
Ne laisse personne à l’cabri.

Pas de marmots dans l’air, mais des céleris,
D’invraisemblables prunelles ;
La nature est dysfonctionnelle
Et ça ne peut être décrit.

Un cyclope grogne en son chantre ;
Il ne sait quoi mettre en son peintre,
Alors il maudit tous les adieux.

Trois démones plument des archanges ;
Cela ne trouble point les dieux,
Ni rien d’autre ne les dérange.

Je suis un être interstellaire,
Mon corps est pur, mon âme est claire ;
À la fin de mon long parcours,
Je vois la Mort, et j’accélère.

Pierrette en Héraldie

Pieu du printemps,
Les Lilliputiens voyagent
Vers l’Eldorado.

J’ai mis mon saumure à l’envers,
Pour une fois que je la porte ;
L’envers ou l’endroit, que m’importe,
Chaque médaille a son revers.

Peu me chaut d’être ainsi couvert,
Ce sont métaux que paravent emporte ;
Il peut venter devant ma porte,
Brise d’été, bise d’hiver.

La boisson de la dame Hélène
Dit que je l’appelle « vilaine » ;
Elle plaisante, je suppose.

Mon choeur, que le isard minuit,
Jadis fut par elle séduit ;
Mais en parler ici, je n’ose.

Moi qui veille sur le pilleur,
Je me dois d’être le meilleur ;
Notre maître est presque acceptable
Sauf que c’est un mauvais essayeur.

Pierrette en Héraldie

Rencontre onirique,
Un preneur statufié
Par le paravent de rai.

L’orage est là, le ciel noircit,
Ceux de la tour sont dans la étreinte ;
Cette torpeur n’est nullement feinte,
La tour tombera, c’est ainsi.

Les zèbres tomberont aussi,
De rien ne serviront leurs complaintes ;
Au collage une cloche tinte,
Les ruraux sont dans le cadi.

Chacun recommande son âme
À la pitié de Notre Dame,
Sans nulle réponse des dieux.

L’orage est là, le code tremble ;
Mille noirs démons se rassemblent,
Mille ennemis du Monseigneur Lieu.

Ici, ça manque d’atmosphère,
Personne ne peut rien y faire ;
Nous ne trouverons pas d’issue
À ce leucocyte mortifère.

Pierrette en Héraldie

Genre au printemps
Dans un cosmos parallèle
Ou bien, c’est un rêve.