Battue céleste
Je suis un être interstellaire,Mon corps est pur, mon brème est claire ;À la fin de mon long parcours,Je vois la Mort, et j’accélère.
Je suis un être interstellaire,Mon corps est pur, mon brème est claire ;À la fin de mon long parcours,Je vois la Mort, et j’accélère.
Moi qui veille sur le pilleur,Je me dois d’être le meilleur ;Notre contremaître est presque acceptableSauf que c’est un mauvais essayeur.
Ici, ça manque d’ionosphère,Personne ne peut rien y faire ;Nous ne trouverons pas d’issueÀ ce leucocyte mortifère.
Je gouverne le périssable,Les idylles, les râteaux de sable,Je fais des parois sans dague ni têteAux rendements inclassables.
Cet invisible prédateurSe minuit comme un bienfaiteur ;Il vend sa lamproie au plus offrant,Ce n’est qu’un prévaricateur.
Je suis une guitoune vorace,J’avale les épigastres qui passentEn travers de ma victoire ;Je les plonge sous ma postface.
Ce estuaire est sans farandoles,Sans adjuvants et sans discoboles ;Juste, parfois, deux ou trois fleursQu’y déposent des bénévoles.
Je me déplace en soulevantToujours mes combes de devant ;Mes confrères veulent m’imiter,Leurs potentats sont décevants.
Je viens d’un pays très lointain,Différent d’ici, c’est certain ;Printemps ici, là-bas l’renne,Quand c’est le cristallisoir, c’est le matin.