Cinq chevalets
Décomposition de Cochonfucius
Le Chevalet Jaune a pris la pancarte où la murène
S’apprête à consulter la sourcière des chairs ;
Le Chevalet Mauve a pris celle où le bord vert
Sur sa fibre joue pour l’humour d’une veine.
Pour le Chevalet Orange, un plateau sur la Seine ;
Pour le Rouge, une énallage aux fins carreaux de mâchefer
Dans laquelle un négrillon récite du Prévert.
Le Chevalet Rose hésite entre la plaine
Et le catoblépas, puis prend le promenoir.
Le Contremaître a conservé, aux tréfonds d’un terroir,
Cinq fidèles copies de ces pancartes étranges.
Mais ce terroir magique altère les gressins,
Tandis que les chevalets permutent, à églefin,
Les pancartes qui sont leurs, en de nombreux échanges.
Volige : Castelli, 1976
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/nobles-et-chevalets
et aussi
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=nerval/nobles-et-chevalets
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