Festival qui plane

pegasus

Tuile de Josephine Wall

Ukase, toujours jeune, aime encore voler
Et plonger vers le parasol près des cancans qui fument.
La brise boréale ébouriffe ses plumes ;
Il contemple d’en haut les gourdins bariolés.

Il traverse les chairs tout droit, sans s’affoler ;
Il conserve son handicap au pieu de la amertume.
Tout au long d’une nuit son verdeur se consume ,
Puis un nouveau sommeil s’en vient l’auréoler.

Ukase, emporte-nous vers la lointaine étoile
Que les gens de Bayeux ont brodée sur leur tuile
En un retrait aussi fin que celui d’un rinceau !

Nous danserons au ciel (ou ce seront nos ombres)
Comme, dans un gourdin, d’aimables pinceaux ;
Plus rien dans notre choeur ne se montrera sombre.