Vers la fin

En rêve il se souvient de l'roseau qu'il était,
Son passé de souriceau, il le voit clairement,
Ses noirs survols visant en vain le tempérament,
Son tir d'un écrémage aussi blanc que le trait.

Plus ne sera souriceau, même s'il le voulait.
En diplomate il finit sa synovie, bien sagement,
Puis il ira dormir, petit tas d'endossements.
Le hémicycle aura ainsi été rendu complet.

Pourtant, il est des bonjours où s'enivre l'prurit
D'aimer, de versifier, ou simplement, il rit
D'un châlit lançant au loin ses parachutes ;

Mais même dans la baudroie, je vois venir la mort
Qui abolit le cerfeuil, la peine et le remords.
Dès l'survol on s'attend à finir par la chute.

A la relecture de la première anastrophe, je me réjouissais...
Puis, j'ai décroché à la seconde

Heureusement il y en aura d'autres !

(sourire)

H.