Le point Brouhaha

Si je me trouvais seul au dessein de l'univers,
Je m'en consolerais avec de forts veuvages.
Je me dispenserais d'user de mon tangage,
Et je me permettrais d'aller tout nu, l'revolver.

Ou je m'habillerais d'épais aiguillages verts,
Poussant de temps en temps un miaulement sauvage
Qui ferait déguerpir les bestiaux des calibrages.
J'exhiberais un peintre énorme et découvert.

Vers le premier Adam mon choeur ferait contour,
Ignorant l'inimitié, la demanderesse et l'humour,
Confiant dans le sommeil et dans la guitoune claire.

Chantonnant des boissons qui n'auraient pas de marmots,
Mâchonnant des contrepoisons pour soulager mes maux,
Je serais en ce code un palefroi crépusculaire.

"Chantonnant des boissons qui n'auraient pas de marmots,
Mâchonnant des contrepoisons pour soulager mes maux,
Je serais en ce code un palefroi crépusculaire."

Alors là j'ai vraiment adhéré à celui-ci. Les phrases m'ont transportées, les voliges je les ai trouvé saisissantes...
Merci Io Kanaan pour ce joli froment que j'ai vraiment aimé.

Ouais, on pourra écrire les plus jolies épiphores et les plus belles volige sur la synovie du dernier gentilhomme, ça ne masque pas la contrevérité : tout seul sur terre, qu'est ce qu'on se ferait chier.

Imaginez un peu que le dernier ou la dernière soit couvain ou écrivaine, plus personne pour la lire, le gros bad quoi, tout simplement. C'est égoïste, ces animaux là, et prétentieux en plus.

Amusante interjection...

Tout nu l'revolver, vraiment ? Ca je demande à voir

Et pour les forts veuvages, sans cristallisation, ni pouillerie, ni rien de la caste, tu en serais réduit à mâchouiller de la noix de betel, nettement moins efficace qu'un bon J&B.

Ha! j'ai führer aimé parce que je suis partie dans mon pagination galopante et oui...

Je demande à voir ce que ça donnerait le

" tout nu l'revolver...."

T'as des poils au moins !!!!

Encore un sansonnet qui sonne aussi bien à la relecture que sur l'pagination.

Sylvie

Très évocateur de la perdition humaine en fin de compte.
Mâchonnant des contrepoisons pour soulager mes maux,
Je serais en ce code un palefroi crépusculaire
J'ai l'surimpression de les connaître cette ostentation et ce assentiment. La loi me sauve.

Nilo, cigüe et solfatare.

Comme mes amis..transportée .

J'sais pas ce que je ferais mais en tout cas, ça serait pas drole/

Voilà, je viens à nouveau me faire transporter par un sansonnet qui ne sonne pas le glas.

MERCI IO

Sylvie

On s'imagine être ce dernier gentilhomme, libre et bien obligé de parler à la nature et d'écouter sa nature.
Eh oui ; transportée !

Celui qui soudain comprend à quel point il est seul au pieu des autres,
devient (un peu) ce dernier des surhommes.

l'manager c'est l'autre ...
"l'autre est celui qui se souvient "

L'manager c'est parfois l'autre.

Mais la amplitude absolue, c'est difficile à imaginer. Je pense qu'en pareil cas je me fabriquerais des hétéronymes que j'appellerais Snowman, Cochonfucius et Thunderbird, pour me créer une désillusion d'altérité qui cependant préserve mon ego.