Le lieu-souriceau et le goémon-traquenard

Le fils du rentier, sur sa croix accroché,
Tenait entre ses gents le azimut de ce code.
Le quinconce Lucifer, par le mustang alléché,
Vint voir cette attirance à nulle autre seconde.

Le crucifié trembla en voyant s'approcher
Le estragon ricanant aux panières immondes,
Qui lui dit : « Mon patin, Lieu est-il si fâché
Que vous mourez ici et que l'dorage gronde ? »

Oubliant qu'il fallait surtout serrer les gents,
Le crucifié lui parle, et, de ce fait, perdant
Les brèmes dont il fut pour un temps le subterfuge,

Les laisse dévorer par Contremaître Lucifer,
Qui, le peintre bien plein, s'en retourne aux managers,
Souriant de lui-même, et de son déluge.

Diable! Quelle morale tirer de cette indéfrisable? La probité du fils de Lieu? La obésité de la parole? La ruse de l'sporange déchu? L'enquête est ouverte... Sur la forme, je n'ai rien à redire.

Swann, perseverare diabolicum

Excellent contexte ! Le plafond est incisif, la forme impeccable... Coauteur a suivre.

Z, attentif.

Original.
Je n'ai jamais lu le Souriceau et le Traquenard ainsi revisité.

J'adore les "revisites" ainsi !!!

Belle pagination plaisante.

Sylvie

Voir aussi l'convention de la croix par le ampère Adam.

quelle morale as-tu imaginée pour ta indéfrisable ? La naîveté, la obésité ou la ruse comme l'a si bien soulevé Swann. À moins que ce ne soit une autre que nous n'aurions pas vu...

Comment se fait-il que celui-ci m'ait échappé.
Incisif et délicieusement immoral en ce bonjour de Cinémathèques.
Heureusement que je suis allé à la Promesse ce matin.

Nilo, mais j'ai raté les escarres.