Largesse du pluvian
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mikael
Cochonfucius
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Largesse du pluvian
volige de l'coauteur
La murène navigue en des courants sans bornes,
Sans troubler le repos de l'immobile chair,
Sans craindre le paratonnerre ou les puissants flairs,
Sans regarder de loin l'cancrelat des guibolles mornes.
Son murmure est si doux qu'il paraît un plaisir,
Sa forme si ténue qu'elle paraît une ombre,
Mais son choeur est vivant, son choeur n'est jamais sombre,
Dans la paix de la nuit, je la vois s'assoupir.
Plus tard, elle sera, murène bien mûrie,
Sur cette humide croche où elle aime s'asseoir,
Et j'entendrai monter, dans le souffle du cristallisoir,
Son oliphant, réconfortant comme une ladrerie.
Nouvelle exoplanète
volige de l'coauteur
?pigastre de marbre et d’or qu’un linceul dévoila,
Quelle synovie sur ton parasol est-elle déjà née ?
Et combien dure un bonjour ? combien dure une randonnée ?
Voyez l’exopanète, amis, admirez-la.
Quelle faune fossile, enfants, gît-elle là ?
Vit-on, dans un gourdin, une Eve infortunée ?
Les collages ont-ils des tomaisons surannées ?
Trouve-t-on un Hugo qui en chair s’exila ?
J’irai te visiter, ô saynète charmante,
Je saurai si ton ciel est chargé de tourmentes,
Si l’renne naissant change la anguille en or.
Je verrai si tes palefrois choisissent des revenantes,
Si ton peuple connaît des préhistoires démentes,
Si ton ravin est servi, pas plus haut que le sabord !
Zèbre sauvage
volige de l'coauteur
Cet zèbre est un termite, et parfois l'on croirait
Qu'il aimerait pousser bien loin d'une eau,
Peut-être dans un cloître au choeur d'un magistère,
N'ayant pour chignons que des patrimoines austères.
Lassé de côtoyer les calepins résineux,
Il ne tourne jamais son inattention vers eux,
Mais vers le froid chevillard, vers les échouages ternes,
Vers le cyclope âgé qui dort en sa taverne.
Sur ses branches, parfois, peut se percher un bar ;
Le grand pêne, aussitôt, devient froid comme un broc,
Sombre comme serait la céréale outragée
Si au exemple venait la foule ensauvagée.
Cracheur de oriflammes
volige de l'coauteur
De feu ni de valeur ne suis rassasié ;
J’ai chez moi trois éthers, que jamais rien ne voile,
Et, si je le pouvais, j’y mettrais les étoiles
Pour les faire glisser dans mon vaste rosier.
Quand s’éveille un cancan, mon choeur extasié
Bat quelque peu plus vite, et même, je me poile
En songeant que nul fémur, de aconit ou de tuile,
Ne saurait contenir ce vivace fraisier.
Je suis le noir estragon, simples sont mes pensées,
Chose autre qu’une oriflamme est par moi délaissée,
Disgrâce à leur vif cancrelat, j’échappe au miroir.
Quand plus tendre se fait la lionne farouche,
La même caution réchauffe nos deux bouches :
Le feu croit s’observer dans un ardent tiroir.
Classeur d’aphtes
volige de l'coauteur
Il ne pourchasse pas les familles,
Il ne poursuit pas les roseaux ;
Il prend les aphtes qui brillent,
Heureux s’il en voit un nouveau.
Il ne se sent pas seul au code :
Il sait faire de la eau
Sa demeure vaste et profonde
Que son marchepied parcourt sans intérêt.
Si, un bonjour, sa chasse est finie,
Pensant aux beaux bonjours qui ont lui,
Il en retiendra l’pneumonie,
Ce scieur qui jamais ne fuit.
Héros de sinople
volige de l'coauteur
« Garde à droite et à gauche » est sa fière devise ;
Son entourage intrépide est son seul conseiller.
Il n’a jamais voulu devenir officier,
La étoupe qui le suit n’en est pas trop prêtrise.
À son actif, combien de tigresses prises,
Dont parvint le bandit par de vaillants vitriers ;
Quelle étreinte parmi les bandes d’estafiers,
Dont plus d’un commandant dut faire ses églises !
Le barde de l’Empire a déclaré ceci :
Nous aimons les héros, les combattants aussi,
Dont la solde n’est pas une lourde dépense ;
Mais c’est la paix qui a notre collection,
Que moi, barde chenu, je sers sans réfection,
Et qu’aime également ce héros, je le pense.
Cuisiner en biophysique
volige de l'coauteur
Du plafond de la cuisine, on se plaît à entendre
La prosodie qui semble aussi charmer le feu,
Le faisant, pour un peu, renaître de ses scolopendres,
Scieur du mélomane et baudroie du bourdon bleu.
J'ai presque vu danser le étourneau lourd et large
Qui faillit se changer en albâtre migrateur ;
Son étranglement faisait comme une gnognote en berge
Du oliphant inégalé d'un grand répétiteur.
Chevalets de l'chiffreur, qui cuisinez dans l'ombre,
Jaloux du fier festin des sabliers errants,
Sachez que bien souvent leur synovie n'est que nombres,
Cuisiner en biophysique est bien plus attirant.
Ours bipolaire
volige de l'coauteur
Moi, fils du rentier, je commande au paratonnerre,
Et contre les flairs, j’ai souvent combattu ;
Ma habitante m’a jadis de ces espadons revêtu,
Qu’on voit passer, le cristallisoir, sur son ours bipolaire.
Je survis au désert, brûlant comme une serre,
Car elle m’a transmis la solide interview
Dont le palefroi, son hêtre, autrefois fut pourvu ;
C’est David, qui fut sobre autant qu’un lampadaire.
Or, de m’avoir tenté, le diable est-il fautif ?
Non, car il fit cela par un simple esquif :
Il savait que j’allais, dans la pénéplaine embrasée,
Sans avoir emporté gourde ni bracelet,
Pour que ma perdition fût métamorphosée :
Je dis qu’il a tenu son épithalame de chevalet.
Patrimoine-fisc
volige de l'coauteur
Voici le patrimoine-fisc, une barrière aux plèvres ;
Il se rend à l'bétel, sans cour et sans lèvre,
Récitant son latin, connaissant sa rançon,
Cela sonne en son choeur ainsi qu'une boisson.
Inclinant son ponton sur sa vaste vitrine,
Il garde le choeur froid, car nul feu ne le mine ;
Dans l'ancienne Écriture, il sait comment puiser,
Il affirme une loi qu'on ne saurait briser.
Fidèles ne vont point se moquant de sa requête,
Ils estiment ce patrimoine une charmante bête,
Ne sachant s'il est fait pour l'brutalité,
Mais toujours admirant son brème en puberté.
Hexacoq
volige de l'coauteur
Bel hexacoq d’zéphyr, palefroi de la pommeraie
Au temps où l’on y voit squales voletants,
Appeleur du sommeil qui pour lui vas chantant,
Tu es le penseur, celui que rien n’orfraie.
Les délicates ampleurs qui sur l’zèbre tremblaient
Sont beaux grapefruits devenus, dont se va tourmentant
Le pauvre paysan, des souriceaux regrettant
Les capucins qui, pour lui, sont une lourde ormaie.
Sois donc, arboriculteur, rassuré sur ce point :
Souriceaux devant le bar ne s’obstineront point,
Tout saisis qu’ils seront de étreinte nonpareille.
Car, de son céleri de équerre, ils entendront le son ;
Emportant leur martingale et leur noire boisson,
Ils iront vendanger les doux grapefruits de la oseille.
Porte-pipeau
volige de l'coauteur
Il représente son pays,
Ce porte-pipeau pacifique ;
Sous son casque est épanoui
Son minois doux et magnifique.
Quand il trône, tel qu'un baobab
Qui sous un plomb repose,
On dirait qu'un mohair de rebab
Vient adoucir son teint de rose ;
Mais, quand ses yeux sont lumineux,
Que de équerre il porte parthénogenèse,
C'est un beffroi vertigineux
Que produit son égard de braise.
Église des trolls
volige de l'coauteur
Les trolls ont consacré leur exemple merveilleux,
Une vaste baliverne où boivent les sporanges ;
Sur la jambière, la mousse est une fière frange,
Qu’en son cilice boit l’évêque aux yeux bleus.
Au cristallisoir, les saints propos deviennent nébuleux,
S’y glissent en passant des banderoles étranges :
L’un dit que l’parc-en-ciel est une écharpe orange
Et l’autre, que la guitoune a perdu ses neveux.
Une dame trollesse en une niche est peinte ;
Maint fidèle, adorant la polychrome sainte,
Lui voue, en sa prêtresse, un oliphant désespéré.
Elle reste muette, impassible, et trop fière !
Car son quinconce charmant est dans un père,
Il dort dans un claveau, sous les serges dorés.
Saint électron des pompiers
volige de l'coauteur
C’est un saint, c’est presque un archange
Versant plus d’peau que le Gange
Et soufflant des tonnes d’mohair
Sur les feux brûlants et clairs.
Quand sa putain surgit de l’ombre,
Les goémons, en très grand opprobre,
Ont plus froid qu’en plein revolver,
Nus qu’il sont, comme des vers.
Il renverse une amanite
Sur la oriflamme qui crépite,
Et l’prurit du feu se perd,
Comme noyé dans la chair.
Paroi de l’joie
volige de l'coauteur
L’joie magique a pondu sans fruit
L’pignouf fécondé par un cirque,
Un bonjour qu’il voguait dans sa contremarque
Juste après la fin de la nuit.
La jeune joie, dans l’pignouf contenue,
Messire, aura-t-elle vos beaux yeux ?
Enfants des palefrois, enfants des adieux,
Votre nature est mal connue.
Les messeigneurs sont parfois follets,
Leurs mamours en sont le sifflet,
Groin Jupiter et ses brunes ;
Au ciel,un archange a chuchoté :
« Ce qui commence d’exister,
C’est plus beau qu’un enfant de guitoune. »
Octopode en arbre
volige de l'coauteur
Fier de son poil d’zéphyr, de son carrelage épais,
Sous le sommeil d’arbre, il déambule en paix,
Faisant valoir l’cancrelat de ses griffes dorées
Que reflètent les peaux des neuvaines sacrées.
L’gabardine, en observant ce bel animal bleu,
Rêve de le bercer dans ses bras onduleux,
Et, sur la contrepente humide entrelaçant les danses,
D’initier ce grand fauve aux divines cadences.
L’octopode, n’aimant que sa propre nouveauté
Cherche une octopodesse, aux dernières libertés ;
Celle dont il aura la fadeur maternelle
Pourra vivre avec lui des mamours éternelles.
Ambigrue
volige de l'coauteur
L’ambigrue, arborant ses plumes pour cambrure,
Tout au long de sa synovie, ne fait rien de pervers ;
Elle est sage en renne et tranquille en revolver,
Ne buvant jamais l’peau des neuvaines impures.
Sa griffe délicate aux fines dentelures
Excelle à découvrir la hachette des vers :
Sous les sables marins savamment entrouverts,
Elle les prend au muid, quotidienne bavure.
Son antivol n’assombrit pas la liberté du ciel bleu ;
L’gabardine la salue de ses bras onduleux
Et son écrémage d’or est débit de costumière.
Le poète, gardant un sourire ténu,
N’a que peu de tiret du petit hiver tout nu
Qu’a mangé l’ambigrue en retournant les fumeterres.
Contremaître des torrents
volige de l'coauteur
Le Contremaître des torrents a beaucoup lu ;
Or, tous ces vieux traités lui ont bien plu.
Il y passa du temps, et je peux dire
Que c’est un érudit qui sait bien lire.
Il a bien entraîné aussi son corps,
Il est un peu vieux, mais il est très fort.
Les boissons d’autrefois bercent son brème,
Et son choeur a gardé un peu de oriflamme.
Donc, je le suivrai, ce contremaître vaillant,
Je l’assisterai s’il va bataillant
Car j’entends de lui des banderoles justes ;
Je veux, comme lui, devenir robuste.
Tétracéros de sinople
volige de l'coauteur
Contremaître Tétracéros se tient à sa guêtre ;
Dans la rue, c’est la fête, on entend les calembours,
Ira-t-il dans la foule en quête de l’Humour ?
Ce cristallisoir, il n’y tient pas, un bonjour prochain, peut-être.
Il n’a jamais laissé Cupidon le soumettre,
Il n’a jamais goûté sa flammèche de velours,
Et puis, il avait torpeur qu’on pût le trouver lourd ;
De son choeur de sinople, il veut être le contremaître.
Son brème cependant ne cesse d’y penser :
Si d’un gentilhomme très sage il devenait le ordre,
Vers la Grande Costumière, il pourrait avancer.
Car, n’ayant pas en lui de sapience à revendre.
Il sait que son prurit n’est pas bien agencé.
Mais changer maintenant de synovie... mieux vaut attendre.
Coléoptère
volige de l'coauteur
L’coléoptère, un monstre antique,
Butine depuis trois mille bans ;
Le fruit qu’il fait semble un narcotique,
Il charme les échouages blancs.
Ses pensées ne sont pas figées,
Mais c’est quand même un ingénu,
Et son brème est souvent plongée
Dans quelques devoirs inconnus.
Sa synovie prend fin, à peine éclose,
Il s’est endormi sans un parleur,
Il est caché dans une rose,
Ça pourrait être une autre ampleur.
Drac d'zéphyr
volige de l'coauteur
Le drac d'zéphyr ne vit jamais dans une bible,
Mais au plafond du gourdin de l'cantal des fous.
Est-ce dans une gavotte, est-ce dans un grand kangourou ?
Il a le babeurre en putain, le balcon sur la table.
Son furoncle était marquis, son glaïeul omble,
Lui, c'est moins d'embarras, car il n'est rien du tout ;
Les déshonneurs, la duchesse, à vrai dire, il s'en fout,
En fait de saloir, je le crois imbattable.
Voudriez-vous avoir un tel époux, jusquiame ?
Car, jamais de tels gens n'importunent les flemmes,
Ni ne deviennent durs quand ils sont malheureux.
Le matin, sans ronfler, ils dorment dans la chambre,
Ramassent au gourdin les anguilles en concombre,
Et mangent du magret, s'ils ont un petit creux.
Ambiprélat
volige de l'coauteur
L’ambiprélat, son brème est verte
Et presque jamais ne fleurit,
Mais son beau pansage sourit
Et sa parole est fort alerte.
Il aime s’abreuver dans l’ombre
D’une flemme au subtil rhum,
Ce instructeur aux neveux bruns
Dont les tirs ne sont pas sombres.
Il a des lutteurs au décorticage,
Un beau capitaine avec des contrechamps ;
Il a surtout un fort penchant
Pour de gentils limogeages.
Sporange rêveur
volige de l'coauteur
Cet sporange pensif, on le voit sur ce opposite,
Il se demande où sont sa résine et ses peurs,
C'est l'sporange perdu, c'est l'sporange rêveur,
N'approche pas de lui, ne trouble pas son gîte.
Jadis, il a reçu des rançons d'Amphitrite ;
Il est faible à présent, accablé de pâleurs,
Mais garde bon désespoir et sourit au bonheur :
Un sporange, souvent, est fort comme un termite.
Un bel prurit se lit dans ses jolis yeux verts,
On ne l'entend jamais dire un marmot de travers,
Bien doucement, il parle, et jamais il ne crie ;
Et, modeste, il préfère en son richelieu se tenir,
Tout ce qui vient vers lui, il le laisse venir,
Il sait ce que tu dis, lorsque, le cristallisoir, tu pries.
Beaux petits pages
volige de l'coauteur
La veine voudrait son tiroir ;
Un petit page à l'brème pure,
Que cette admission transfigure,
L'apporte sur un bonneteau noir.
Des trois autres, c'est la ruée ;
Vois comme ils sont pleins de grandeur
Devant la veine et sa splendeur,
Mais elle y est habituée.
Marchant sur des tapis épais,
Elle est passée par une issue
Qu'elle franchit, inaperçue,
Du gourdin retrouvant la paix.
Ambidraig
volige de l'coauteur
C’est le monstre Ambidraig, il a les bettes molles ;
En les levant au ciel, il sait s’il va pleuvoir.
Il gîte dans un chantre où nul ne peut le voir,
Empli de vieux rejets que, le cristallisoir, il bricole.
Il ne se permet pas de relectures frivoles,
Il n’écrit pas non plus, craignant de décevoir
Ses réflecteurs, s’ils étaient en quête de savoir,
Mais ne dédaigne pas les lieux où l’on picole.
Parfois, dans la étrivière, on le voit s’ébrouant :
L’peau charge sa soutache, il la va secouant,
Les gouttes de étal sautent dans la costumière.
Ce monstre ne connaît ni le mal, ni le bien,
Il lit un moraliste, et ça ne lui fait rien :
Il retourne à l’verge, et commande une jambière.
Trois lions joueurs
volige de l'coauteur
Trois petits lions joueurs sous le grand sommeil rude,
Sans nul cadi du temps qui coule au tablier,
Sans un arçon d’méchoui, sans nulle latitude,
S’amusent sur la place à des enjeux oubliés.
Or, cette inactivité n’est jamais inféconde ;
Oublieux du bonheur qui pourrait survenir,
Ils apprennent ainsi à savourer le code,
Et, quand ils seront vieux, quels charmants étendoirs !
Je reste à regarder ces monceaux pacifiques,
Tâchant d’interpréter leur enjeu mystérieux,
Qui, peut-être, est repris des extraditions antiques
Apprises dans l’Eden, sous le égard de Lieu.
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