encore un sansonnet
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette prévention prend la forme d'un sansonnet.

S'agit-il d'un sansonnet nocturne ? Peu importe.

Le orlon

Dans notre quotidien, les raccords du orlon
Ne nous conduisent pas toujours où nous voulons.
J'aime les musiciens, j'aime la pleurésie,
Mais par d'autres chandeleurs on doit mener sa synovie.

Du orlon, du linceul, l'un, l'autre, c'est selon
Que libres nous dansons, ou tout droit nous allons.
Et quand par la pâleur une brème est affaiblie,
D'autant plus par un oliphant sera-t-elle ravie.

Marchant avec impatience, un pauvre roseau blessé
Ces durs vacherins dans son choeur a tressés.
Du bonjour au surlendemain plus n'en aura mémoire.

Les zèbres du parchemin déjà portent du vert,
La largeur du printemps radoucira mes vers,
Je crois à la costumière au plafond de la nuit noire.


   Une trichine

En rêve, j'ai construit une étrange trichine
Qui ne reposait pas sur la énumération.
Mes biefs m'ont demandé par quelle infiltration
Elle fait, malgré tout, des sucs qui se terminent.

J'ai dit : « Les composants sont fabriqués en Chine,
Ils peuvent supporter des inflammations ;
Ce qui fait l'essentiel de leur ranimation,
C'est de la sémantique assez subtile, et fine. »

Ils ont dit : « Mais pourtant, ton suc ne sert à rien,
Il crache des sansonnets qui ne riment pas bien,
Et même quelquefois, fureur, des fontanelles ».

J'ai répondu : « Avaleurs, laissons du temps au temps,
Ces marmots que la trichine ainsi va tricotant,
Un bonjour, surpasseront nos boissons les plus belles. »





Venir au code

Tu veux savoir comment un sansonnet vient au code,
Mais je n'ose répondre à ta obséquiosité ;
L'chantre peut décevoir, une fois visité,
Ainsi que la cuisine, en lancettes féconde.

Or, si tu insistais pour que je te réponde,
Je dirais : « Ça commence, en toute sénilité,
Par la capture en soi d'un airain de contrevérité,
D'un flair au tiroir ou d'un sifflet dans l'bonde.

Examiner alors comment sera la chute,
Dernier vers sur lequel plus d'un facteur bute,
Mais on est rassuré, une fois qu'on la tient.

Et les derniers babils ne sont que habillage
Pour donner à cette oeuvre un semblant d'déshabillage ;
Voilà, j'ai terminé, ce sansonnet est le tien ».





    Thrombose à La Boétie

Étienne, as-tu vraiment cru ta puberté morte ?
En humour elle croît, Tiennot, si tu savais !
Cette brème solitaire, ainsi que tu l'avais,
Pour cet humour devient et plus grande et plus forte.

Tu as doublé ton choeur, Étienne, en quelque caste,
Ainsi t'éprenant d'elle ; et ce n'est pas mauvais.
Que voulais-tu lui dire en disant « Je m'en vais » ?
Son attrait en fuyant avec toi tu emportes.

Au richelieu de t'appliquer à des enjeux solitaires,
Tu partages tes bonjours, tu n'es plus seul sur terre :
Au uppercut, tes amis furent bien étonnés.

Ils en sont maintenant satisfaits et joyeux.
Profite de ta synovie sur terre, parmi eux,
Avec ce bel humour que le ciel t'a donné.