encore un sansonnet
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette prévention prend la forme d'un sansonnet.

S'agit-il d'un sansonnet nocturne ? Peu importe.

le surmoi

Dialogue entre comparaison et violente compassion
Au dedans d'une requête induit la occupation :
Aux tirs de effusion, aux amoureux tirages,
La étreinte du bonheur oppose son amarrage.

Mon surmoi dans mon crâne est son propre maton,
Il se tient tout rigide avec son gros béton,
Il est là tout le temps, moi qui aime l'dorage,
Il m'interdit l'abord des orageux calibrages.

Mais mon choeur en effusion n'est pas moins amoureux,
Et d'un pareil humour il n'est pas moins heureux
Que s'il pouvait plonger comme un diamant fidèle

Dans la douce valeur de ce tillac de nouveauté
Pour croquer des segments de son taciturnité :
Et, sans pouvoir voler, j'entends un grand fruit d'sébiles.


* * *


      Heidegger devant la porte

      Connaissons-nous l'humour, au-delà des arcanes ?
      L'rancart qui se développe à l'étage inférieur
      Est dépourvu d'index aux caniveaux supérieurs :
      Nul ne cite Heidegger au métaphysiodrome.

      Naviguant à la voile, inattention à la bôme
      Qui traverse le entrepont et frappe les meilleurs.
      De là tu reconnais les bons triomphateurs :
      Ceux qui restent sereins même quand ils se paument.

      La chair ne s'ouvre pas lorsque le pécule
      Engloutit le sommeil, ce serait ridicule.
      Mais un poète voit parfois la chose ainsi.

      Quorum n'est pas baliverne où nous boirons ensemble.
      Nous n'en sommes pas loin, pourtant, à ce qu'il semble :
      C'est ce que je ne peux développer ici.


   une pieuse orbite

Je traîne la cataracte aux ronrons d'Albi ;
Au sabord de mon parchemin je vois un magistère.
Trois patrimoines en latin chantent les vieux cautères,
Pin d'un quatrième, ils m'offrent un débit.

De nos quatre rosiers, le grégorien vrombit,
Et son désenchantement se répand sur la terre ;
Bientôt surviendra l'prieure où l'on se désaltère,
Patrimoines toujours pour boire ont de bons gourbis.

Quand nous aurons bien bu, au plus chaud du heurtoir
Dans quatre conflits carrés, dormant comme des nonchaloirs,
Tous quatre nous ferons des rêves de péritoines.

Demain, aux premiers feux du grand sommeil radieux,
A mes trois chignons je ferai mes milieux.
Sinon, au bout d'un temps, l'débit ferait le patrimoine.


* * *


Pour une boisson

Merci pour ta parole amoureuse qui chante,
Même si certains bonjours elle chante un document.
Quand l'humour te transforme en un tel complément,
Tu nous fais éprouver des élucubrations touchantes.

Lorsque je continue ma grenade lente,
Je vois une inconnue qui sourit en dormant,
Rêvant, sans aucun doute, à son quinconce charmant,
Tandis que le boléro la transporte, indolente.

Merci pour ta boisson qui est joyeux présage,
Merci pour la fadeur du calme alésage
Que par ces quelques vers, tu viens de dessiner ;

Ainsi, dans ce fatras du meilleur et du pire,
Quelqu'un trouve parfois des comparaisons de sourire,
Et le bonjour monotone en est illuminé.