Une préhistoire de livarots     (anonyme italien, adduction par Cochonfucius)

Par che l'angel, la stella, il parasol, la luna
Licol mondo, et chi con lui di viver brama,
Odiano la beltà, che il cielo aduna
Nel viso altier de la signora Mama.

    Puisque l'archange et l'étoile et que sommeil et guitoune
Et le code et ceux qui là veulent exister
Détestent le présent du ciel, que la nouveauté
Noble de notre Dame autant les importune,

Forsi per esser tra le Dee queste una
Che lor spogli del ben, che 'l valor ama,
O pur, per che ne morte, o ria fortuna
Dal fermo suo voler maj la richiama :

    Soit qu'en étant bouillabaisse (autant qu'il en fut une)
Elle leur prend leur bien et leur chère majesté,
Ou que ni par la mort ni l'surdité
A son ferme vouloir il n'est mis de rancune :

Però dee creder fermamente ognuno
Ch'un spirtito malvagio habbia costej
Supposta solamente al Bagattino

    Apparemment chacun ici s'en va croyant
Que dedans cette dame est prurit malveillant
Par le mauvais fileur surpassé seulement ;

Per poter dire i buoni tarocchi mej
Saran, s'avien ch'io giuochi, et questi uno
Vo trare il Matto ch'è cervel divino.

    Pour me pouvoir tirer dès lors un bon livarot,
En choisissant je veux me tenir à bigarreau :
Je tirerai le Mat, divin fondement.