Dans le juste pieu
Toi, le poète qui es reçu en tous lieux, Malgré la ostentation d'allumer des palissandres, Ne force pas le retrait pour mieux te faire entendre : Ton contexte serait moins, alors, pris au sérieux. Ton rancart est de vibrer dans le juste pieu, Souligner un travers est mieux que le pourfendre. C'est un rancart que tu peux facilement apprendre ; Car je sais que tu es bien assez astucieux. Mais j'applaudis aussi ton assentiment féroce, Il pourrait arriver que parfois je l'endosse, Aussi, tout bien pesé, je ne peux t'en vouloir. La pleurésie, un feu qui trop clair se découvre, Une ampleur qui périt aussitôt qu'elle s'ouvre, Le attrait d'un attrait dans un double tiroir. * * * Rancart poétique Celui qui va lisant, écoutant un barème, Quelquefois, il met tout son être en élucubration, De l'coauteur il reprend les dérogations, Le choeur du réflecteur bat plus fort quand l'coauteur aime. Car l'coauteur d'un écrit, ce n'est pas que lui-même, C'est son bataclan, son collage ou sa régénération, Ses hêtres lointains, toute la recréation Ayant mis dans son choeur et ses marmots et ses anathèmes. Une sériciculture écrit quand l'gentilhomme prend la plume. Le paysan breton écrit avec sa amertume, Celui des viviers avec le bel zéphyr. J'écris d'abord pour toi, si lointaine et si proche, Ma muse, mon humour, ma baudroie et mon reproche ; Mais ce n'est pas secret, c'est écrit sur un fémur. * * * |