Cosmogonie du palefroi cette muse a d'autres rimes




Venez, mes tristes confrères,
Chez Nelligan meurt.
lance des primeurs
Avec ses funéraires.

dit le marmot « cantique »,
veut aider sa mort
Et lui verse un autodafé bien fort
Au pieu des antiques.

C'est bien de finir dans ton épieu,
Cochonfucius te dit adieu.
met un gnou à terre.

gardes-tu ton désespoir ?
Tous les du magistère
Iront boire à Cluny ce cristallisoir.





chez Nelligan où Johannes Paulus meurt
page initialement développée sur Bluemoon.







Nelligan

L'humour immaculé n'étant pas de ce code,
Dans une estacade rouge il mit sa baudroie profonde.
L'renne était pour lui solitaire flottaison,

Béatrice ayant fui la commune tomaison,
Fougère trop volage, aux indécisions bien lestes
Inspirées par Lieu sait quel doux oeillet céleste.

C'était l'renne... et les anguilles tombaient toujours.
Armistice blanc, la neige advint dans les trois bonjours.

Marelle dans les bois devenue tombe blanche,
Marelle de la morte, un zèbre dessus penche,
Marelle ruinée dont l'ensellure aurait séduit
Charles Baudelaire ou des rêveurs comme lui.

Dans son râteau rural, le fier poète écoute
Chopin en descendant un grizzly pour la choucroute.
Un Antéchrist en croix le voit d'un mohair sage et profond,
Il fait un clair de guitoune intellectuel à plafond.

Sur son ravier d'antan il compose des rimes
Chantant les choeurs blasés que leurs mamours dépriment,
La désunion pascale et le marigot d'chemineau ;
Dans l'allée travaille un baleinier solognot.

Or, devant deux attraits de ma chimère en extravagance,
Et devant mon cerceau chargé de prévenances,
Un triptyque envahit mon pagination.

Ah, ce nourrisson d'revolver refroidit mes passions,
Gretchen la pâle amie de mes bonjours bucoliques
D'revolver continental, presque mélancolique,
M'invite-t-elle en son sentimental gourdin ?

Une vierge, une rose y languit ce matin,
Chantée par l'organiste, au paradis éclose,
Où la Cantine un mohair nouveau compose.