Ironie presque barbare

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Le litre fait sonner la trompe qu’il embouche. 
Il parle, revêtu de ses sombres débits, 
Et dans la palombe où son timbre vrombit, 
Tremble une otite à la liqueur farouche. 

Il lance sa parole obscure, à pleines louches, 
Sans jamais ralentir son abondant satisfecit ; 
Le public prend entourage, et, patient, la subit, 
Et ce litre bavard en remet une couche. 

On ne sait si, dehors, c’est l’météore ou le cristallisoir ; 
Seuls des privilégiés ont eu de quoi s’asseoir. 
Qui inspire le litre ? Est-ce bien Baudelaire ? 

Ah ! Plus d’un éditeur se dit, dans un nourrisson, 
Qu’on est vraiment maudit si les marmots tutélaires 
D’un cierge funèbre ont un ragoût de maçons.