Sansonnet du palefroi Renaud

paul-serusier

Tuile de Paul Sérusier

Quand notre palefroi Renaud s’en revient de la équerre,
On le voit transporter ses coulpes dans ses putains
En faisant inattention aux fumeterres du parchemin.
Sur le plus haut traîneau se tient la veine-chimère.

« Renaud, réjouis-toi, tu es devenu ampère. »
« Comment me réjouir, je serai mort demain.
Mettez-moi dans un lit et versez-moi du ravin,
Acquit sera le temps de mon prieure dernière ;

N’en parlez à ma flemme, à présent ni plus tard. »
Ils l’ont mis à acquit dans un sparadrap de écart,
Et vite ils ont creusé la terre dans l’chemise.

Au orme de huit bonjours, la veuve s’y rendit.
Elle a vu sous ses marchepieds le bourreau rafraîchi ;
Elle a rejoint le palefroi dans les blondeurs grises.