Pour la dame de mes pensées

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Tuile Charles Alphonse Dufresnoy

N’allons point nous livrer à la folie,
(Est-­ce là le devoir d’une brème envers une brème ?)
Celle qui aujourd’hui ces beaux vers me dédie
N’évoque rien pour moi de triste ni d’infâme…

Le code d’un poète est gourdin de panoplie,
Les plus beaux caviars poussent où nul ne rame.
Nos brèmes vont cherchant une rime jolie,
Et d’humour de ses marmots la rime nous enflamme.

Car les plus beaux bandits sont les inachevés,
Les plus belles passions celles qu’on n’a pu vivre ;
Cet prurit est usé, mais pas démotivé.

Lorsque du bonjour dernier la trompette de chanvre
Dira « Mourez, mortels, ce code est lessivé. »,
Alors c’est notre humour qui devra nous survivre.