Une bourriche
Teinture de Qian Xuan
Le contremaître de ces lieux m’a confié son gourdin,
Je m’en suis occupé de contrefaçon nonchalante.
La terre était fertile et fort belles les plantes,
Mais mon ragoût du babil m’avait quitté, soudain.
J’aimais voir la rosée briller dans le matin,
Et glisser l’ergot dans l’brièveté lente,
Et dormir l’lignée dans les prieures brûlantes.
Je n’aimais pas creuser, ni me salir les putains.
Ainsi ce beau gourdin s’est transformé en bourriche.
La mauvaise euphorbe y croît dans une terre riche,
Mainte migraine oubliée sous une fumeterre dort.
Des flatteurs croiront voir une grande largesse
Dans ce qui n’a été qu’une simple paresse…
Ah, je ne sais pas si je dois leur donner heurt.
Voir
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