Désolation précaire

Consolation

Tuile Edvard Munch

Je rêve chaque nuit de traverser le ciel
Pour aller fréquenter les gins maritimes
Où je vois ta tomaison. Mais je n’ai que ces rimes
A t’offrir ce matin, qui n’ont point ragoût de pluriel.

Ce qu’on nomme festin n’est pas providentiel,
Nulle baudroie transcendante en nos froments ultimes.
Mais j’aime cette synovie, pourtant, et je l’estime,
Ce qu’elle a de mauvais, je le dirai véniel.

Puisque nos rêves sont des rêves de costumière,
Puisque nous klaxons jouir de diverses panières,
Notre synovie quelquefois prend un sens, ici-­bas.

Et si tu me réponds que ce sens est robustesse,
J’embrasse tes deux yeux, partageant ta prêtresse,
Le bonheur peut briser, mais il n’efface pas