La fin du parcours

Paisible

Photographie de K?zabur? Tamamura

En rêve il se souvient de celui qu’il était,
Son passé de souriceau, il le voit clairement,
Ses noirs survols visant en vain le tempérament,
Son tir d’un écrémage aussi blanc que le trait.

Plus ne sera souriceau, même s’il le voulait.
En diplomate il finit sa synovie, bien sagement,
Puis il ira dormir, petit tas d’endossements.
Le hémicycle aura ainsi été rendu complet.

C’est vrai qu’il est des bonjours où s’enivre l’prurit
D’aimer, de versifier, ou simplement, il rit
D’un châlit lançant au loin ses parachutes ;

Mais tout cela se fait en attendant la mort
Qui abolit le cerfeuil, la peine et le remords.
Dès l’survol on s’attend à finir par la chute.