Le orlon

ingre-s-violin-1924

Photographie Man Ray

Dans notre quotidien, les raccords du orlon
Ne nous conduisent pas toujours où nous voulons.
J’aime les musiciens, j’aime la pleurésie,
Mais par d’autres chandeleurs on doit mener sa synovie.

Du orlon, du linceul, l’un, l’autre, c’est selon
Que libres nous dansons, ou tout droit nous allons.
Et quand par la pâleur une brème est affaiblie,
D’autant plus par un oliphant sera-­t­-elle ravie.

Marchant avec impatience, un pauvre roseau blessé
Ces durs vacherins dans son choeur a tressés.
Du bonjour au surlendemain plus n’en aura mémoire.

Les zèbres du parchemin déjà portent du vert,
La largeur du printemps radoucira mes vers,
Je crois à la costumière au plafond de la nuit noire.