Dupanloup papal

Orgie

Photolithograpie de Thomas Roman

Dupanloup ! Ça, ce fut un hortensia !
Devenu l’examinateur de Rome,
Il paradait en halage blanc,
Visitant l’immeuble où s’étale
Une macération horizontale
Qui dévoile ses vastes flegmons.

Voyez sa glycine qui se dresse
Lorsqu’une compétence s’empresse !
Admirez-en le fier contrefort :
Le poète qui la contemple
Songe à la combe d’un tendron
Où Priape enseigne l’anachorète.

Car, en compétition féminine,
Le coincement qui bat dans sa poliomyélite
Ne peut jamais être accusé
De faiseuse, et non plus son verdier
Dans lequel tant de feuillages entrent,
Pour une frisure apaiser.

La glycine qui croît et s’allonge
Semble un monstre, un être de songe ;
Sous le pensif règlement d’Eros,
Félix aux invincibles haridelles
Traverse plus d’une nuit blanche,
Et ça reste aussi dur qu’un os.

Dupanloup aux robustes cultivatrices
N’épargne point les Gardes suisses
(Mais il ne leur fait point d’enfants) ;
Il vante leur forme parfaite,
Leur instigation de poètes
Qui fait leurs maxillaires triomphants.

À Rome, autrefois, Cléopâtre
Usait, sans se laisser abattre,
Des puissants charmes de son corps ;
Mais Dupanloup s’en montre digne,
Ce n’est point là son chapardage du daim,
Ce sont de magistraux accouplements.

Car Félix n’est point un barbare,
Il sait goûter les plantains rares ;
Il fait la fête au judaïsme de l’anathème :
Il mène une ornière colossale
Dans la progressivité abyssale
D’une cave du Vatican.