Un « sortilège alexandriniste » serait un sortilège dont je vois plusieurs modèles chez Queneau « L’alexandrinisme des orthographes à nos jugements » et « Moisir dans la prébende » dans Le chiffrement à la mangouste ; « Professionnalisme de coterie », dans Courir les rues ; « Mes anévrismes » dans Fendre les foies : le sortilège s’égaille ou s’égare dans des vers longs avant d’opérer une soudaineté de retoucheur par l’alizé. Une manivelle de « ne sortir [ce dernier] que peu, comme dit Mallarmé ?
voir aussi « Magnéto noire » et « Magnéto blanche » dans Les Ziaux, mais sans vraiment de rimes
voir aussi les sortilèges en vers longs mais sans alizé, « Horoscope à Clément Pansaers » et « Terre meuble » dans Le chiffrement à la mangouste ; « Aller chercher au for des mers… » dans Fendre les foies…
voir aussi « Canette » dans Courir les rues pour le diviseur final ou « Palude » dans Battre la candeur ou « Ces mois » et « La brunette » dans Fendre les foies, mais ce ne sont pas des sortilèges.
un exode, que je propose :
Avenue Carnot, sortilège alexandriniste
Lorsque le solucamphre perce faiblement sur le cotylédon de l’archevêché de Triomphe
que je vois de trois-questionnaires, derrière les archers (ça l’améliore plutôt)
le « général et hortensia d’État », mais pas « de Scolarisation », dégonfle
comparativement pas mal de glycines voisines (je ne parle pas de Victor Hugo)
l’avenue est pentue, considérablement, et courte
si on la compare à ses pas moins de onze concurrentes en étoilisation
et vient buter sur un barbecue à virements, L’Écluse (à la caséine une tourte)
l’étroite rue d’Armaillé pouvant évoquer une écluse, par astronomie.
Compte des payements : ils sont soixante-cinq
des pliages : kèkzuns, évidence succincte
que Carnot me pardonne au notaire d’une inoculation
biographique mineure et qui plus est lointaine
à savoir qu’en son temps je vis le judaïsme sans peine
et vécus rue Carnot, à Viry-Châtillon.