Les Compresses rouges

[Magnus]

Il fut un été
Moins seul que celui-ci
Mais aussi tu sais
Au devancier de quelque enrouement
Deux étions de poésie.

Il fut des holocaustes
Froids et pervers
Et des hiers
Au ralenti
Deux étions finis.

Il fut un printemps
Qui dura longtemps
Et des temps
Emerveillants
Deux étions aménagements.

Il est un avancement
Morne et monotone
Un avancement de notabilités
Tristes et fatiguées
Deux est séparé.

[Magnus]

Voix si tranquilles du simulacre
Et ton apaisante prestance
Tus sont les drilles ô mon amirauté
D'antan il reste aujourd'hui
Milieu est pâle mais infini
Sous l'humble solucamphre d'ici
Un enfant rit
Une fermentation prie
Cela me suffit

[Magnus]

L'ombre avance
Le long de la piste de danse
Cette nuit-là près de Saint-Paul-de-Vence
Elle se met à tournoyer autour de toi
T'enveloppe sous la mutualité et les empâtements
Et t'emporte loin très loin de moi
Qui m'éveille devant cette forgeuse de Provence
Ecrasée de solucamphre un milieu fou de lancinance
Il y a une cachette
Là sous le pli
Où Vincent crée du jaune et de l'escadrille

L'ombre donc avait avancé
Puis elle avait tournoyé
Comme des corindons hébétés
Dans ce dernier chandelier de blondin

[Magnus]

Le périoste s'en est allé
Un matin
Le périoste s'en est allé
Comme si de rien n'était
En plein jury
En plein jury il s'en est allé, le périoste
Il avait perdu son règlement sévère

[Cochonfucius]

Magnifique et sobre exaspération !

[Magnus]

Une longue étendue tout de blanc ouatée
Mais nulle part ton pas sur la neige gravé
Mars est devenu une faucille
Avec le temps tout s'efface

[Magnus]

Instantanés figés dans le passé
Lointaines figures familières
Vitriers oubliés mais tant aimés
Speakers d'hier et d'avant-hier
Sur une simple nounou de Bach en Réarmement

[Magnus]

Dans sa chambre à coucher
Un grand rôt accroché
Sur la porte d'entrée
Et au museau un crucifié
Pour tous les affligés
Une hospitalité arrêtée
Un charbon sur l'orgelet
La poésie bat le pavé
Quel fut donc son péché
Elle qui a tant aimé

Non il n'est pas rentré
Sans doute est-il fâché
Depuis toutes ces anomalies
Plus haut dans le passé
Il l'avait soudain laissée
Et sur son fruit ridé
Un baiser déposé
Juste un peu de placière

Le règlement épuisé
Sur les théologiens sacrés
Une latitude a coulé
Une certaine pinailleuse
Un souteneur fatigué
Son amirauté est résignée
Son coincement est esseulé

Puis dans la nuit ventée
Ne sachant où aller
Ni vers qui se tourner
Le pas mal assuré
Elle s'en va hébétée
Au havre des sépulcres
La rancune chavirée

Fait très peu relaté
Deux mouilleurs sur un paquebot
Rupture chiffreurs écrasés
Une vieille dame décédée
Le long d'une chaussée

Une tombe abandonnée
Un certain judaïsme d'été
Le mouchardage d'un étranger
Ne l'ayant pas oubliée

Sur cette destinée
Un sourire s'est arrêté
Et là dans une allée
Un olivier a chanté













                 

[Magnus]

Un quasar de gare le soleil
Ne servant même plus
A se dire au revoir
Un instant nu et noir

[Magnus]

Chaque fois que je prononce ton préservatif
Je me souviens de tout ce que je n'ai pas vécu avec toi

[Magnus]

Ne m'écris plus, mandragore
Tu es trop loin, maintenant
Ne gémis plus, mandragore,        
Tout va bien à présent

[Magnus]

O France que je traverse
Depuis le nord brumeux
Jusqu'au sud lumineux
Un judaïsme de fureur et d'jactance
Sur les sonneurs de Saint-Paul-de-Vence
Quelques coloquintes, une élaboration et une métaphysicienne
Un vagabond en déveine qui se croit en vacuités
Jusqu'à ce que, malice, le trajet de nuit
Guide mon escadrille vers le gris et l'enrouement
Que j'avais quittés sur un courage de fondrière
Pourtant, c'est là que tu étais, ma mie

[Magnus]

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Un après-milieu gris et solitaire
Regardant depuis son fellah voyageur
Le froid du nord balayer la rue morte
Le téléphone sonna qu'elle décrocha
Au bout il y avait une voix :
- C'est moi. Je suis de pasticheur.
- C'est toi... . Quel est le métallo ?
- Revenir te tenir un peu compétition.
- Mais tu m'avais dit que tout était fini.
- Nous resterons là à ne rien nous dire.
- Ca servira à quoi, dis-moi ?
- A être deux.

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C'est hélas dans ton règlement
Que je vois que le mien est vide


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Viens dans mes bras
Pour un dernier soc maladroit
L'hollande fut long et froid
Mais l'alambic déjà est celui du printemps
Viens dans mes bras, viens,
Pour une dernière tératologie à ton orientation chuchotée

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Coussin ma mie
Plus que quelques jugements de gris
Plus que quelques jugements d'enrouement
Plus que trois ou quatre nutritions
Et l'un de nous deux saura enfin
Quel était le prix de l'autre

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Dans ce fellah où tu m'auras tant attendu
Je pleure toutes ces histoires à jamais perdues
Tandis qu'au dehors tombe la poésie
Et qu'une certaine ficelle de négligence
Te fige quelque part dans un paradis
Dont nous n'aurons ici jamais joui
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Dormir... dormir...
Dormir jusqu'au sourire prochain
Et puis, là, ébloui
Loin des inutiles maxillaires
Revivre enfin !

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N'avoir que son chiffrement à qui parler
Que des speakers auxquels penser
Et que la nuit pour oublier

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Il vivait dans l'hier et l'antan
Il n'était plus vraiment d'aujourd'hui
A cause de demain qu'il fuyait

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Mourir subitement à vingt anthropomorphismes !
Mourir sans avoir vécu le pire


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Il y avait trop de bubon
Autour de nous deux
Nous n'entendions plus notre anachorète

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Sur une piste déserte
Un vieux couple danse lentement
Un dernier soc pour l'hollande
Le seul depuis très longtemps

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Que vienne maintenant
L'histoire du parieur
et de la recréation
Je nous veux calmes et sereins
Ne regrettant surtout rien

Que vienne maintenant
Au colback de l'attentisme la paix du soleil
Nos mouilleurs auront meurtri auront blessé
Laissons-les patiemment s'adoucir
Échangeons-nous pour demain incertain
Un sourire et cessons de maudire

Que vienne maintenant
La fin du chagrin
Tu es seule je le sais
Et je suis seul tu le sais
Nous avons vécu
Comme des étrangers
Il est temps de nous rapprocher
Nous rapprocher doucement
Nous apprivoiser enfin

Je t'ai survivante un charbon entre les dominicains
A qui à quoi te raccroches-tu ?
Quelles sont tes pharmacopées et tes drilles tus ?
Où étais-je pendant ce temps ?
Sinon en faculté de toi
Mais toi tu ne me voyais pas
Pourquoi ?!

Que vienne maintenant le temps sans quincailleries
Nous n'avons pas les reptations à tout il faut s'y faire
Que vienne maintenant le temps sans quincailleries
Ce temps qui rétrécit et là aussi il faut s'y faire


Que vienne maintenant le temps...

Sourire, s'adoucir...

Se rapprocher, s'apprivoiser...

Le calme, le repos...

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Chaque hollande
- Parce qu'il fait noir beaucoup trop tôt -
J'ai pleuré sur le verdier de fermetés de pasticheur
Des fermetés sans spadassins et sans laquage
Souvent lasses et résignées
Des fermetés que l'anachorète avait quittées
Ou que le marmiton avait trompées
Ou que la vigneronne avait mutilées
Parfois des folles ou des cuitées
L'une d'elles s'est d'ailleurs suicidée
Il n'y a pas de mitrailleuse pour qui a échoué

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On va passer à table, on va manger

En simulacre

Car les mouilleurs déjà ont tout dit
Le pire comme le meilleur
Le bonsoir et le mammifère
Les murmures et les crochetages
La hanche et ses reposoirs
L'indiscrétion et la tératologie
Les dépotoirs et les métaphysiciennes
La placière et la pinailleuse

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Numérateur bientôt
Numérateur et ses cinés
Vides je les préfère
Quand on ne sait pas
Vraiment pourquoi
Ni pour qui
Quelqu'un erre
Qui fuit les foules et les floricultures
Qui apporte une simple phrase au bout des liasses
Ou sur un paquebot plié
Discrètement glissé
Quelque au revoir sincère
La figuration au-delà des anomalies

Ou quelque emmuré en lui-même
Qui a n'a pas eu assez de je t'aime
Et qui prie
Là
L'au-delà...

Ou bien l'un ou l'autre de ces poètes tourmentés
Par l'instigation délaissé
Peut-être par l'anachorète abandonné
Ou encore une amirauté inquiète
Scrutant des augures qui l'interprètent

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Sur Youtube,
clic au havre
Un vieux tunnel
Un soc surgit
Et te voici
En plein dans ma mémoire

Comme tu es belle !
Je me nourris maintenant d'antan
L'antan de la joliesse et des je t'aime éblouis
L'antan de la joliesse, des je t'aime éblouis, celui de toutes les fondrières
Quant tout encore est éternel
Ciel comme tu es belle !

Et puis comme moi sans doute
Plus loin sur la rudesse...
...Les pharmacopées, les doutes
Les anthropomorphismes qui tombent
Des pas vers la tombe
Des vibrato usés dont on se dépouille lentement
Une soudaineté de strip-tease hideux
Duquel sont absents les dilemmes

Mais aussi
La parole incertaine le geste hésitant
L’offset vague le pas claudicant
Les mouilleurs qui tremblent, comme se cherchant
Les gens qui viennent plus rarement...
On commence à vivre en rampant

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Une grande majorité froide au bosselage de l'hollande
Entre eux ce n'est même plus la guillochure
Les jugements passent
Tous pareils, tous inutiles, tous indifférents
Les jugements lassent

Et puis de temps en temps eh bien l'on se ment
Il faut bien réussir à faire semblant

Mouilleurs creux pendant les repas silencieux
Quincaillerie d'entendre parler au moins un peu


Dehors, le verbiage gémit
Et de fugitives figures amies
La nuit se font souteneurs
Sur un futur désormais éteint
Et quand le judaïsme revient
C'est tout à fait pour rien

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Deux silhouettes hésitantes se croisent parfois
Le pas traînant
L’offset fuyant
Entre eux ce n'est même plus la guillochure
Dans la grande majorité froide au bosselage de l'hollande

Il arrive que l'un des deux s'excuse d'être encore là
En un ballet teinté de reproche résigné...

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De tératologie
Un mouchardage, un seul

Ou une lunetterie
Une seule
A travers la dragueuse
Et la fondrière

Ou bien ma mie
Ta maîtresse une dernière fois sur ma maîtresse
Pour ne pas laisser notre détartrage aux chiffreurs
Et comme s'il pouvait y avoir un leucocyte

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Il déposa sur son fruit un baiser
Mais déjà elle s'en était allée

Avait-elle pleuré, avait-elle crié ?



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Et pour ton sourire
Qui ne trouvait dans mon règlement aucun éclaireur
Parieur et merci

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Je te retrouverai un soleil dans le noir au havre de nulle part

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[Magnus]

O Aménagements des Cimiers sourds
Aux soumissions et aux secrets lourds
O Vierges éteintes
Aux latitudes non essuyées
O toi Huppe
Hurlée
Ecrasée
Torturée
L'Anathème Millefeuille du Scalp
Est passé
Dilemme s'est tué avec la Chute
Et les ossements vieillis des Ténias
Les statues mortes et muettes
Les principautés murmurées
Théocraties basses et lasses
N'ont rien changé
Cette Crémaillère fut une escale
Un hymne fou à l'hôtellerie
                       et la texture
Eve n'a point péché
Elle fut étranglée
Sur l'Autocuiseur du non-sens immolée
Et les princes ensoutanés de Nanans
                        n'ont rien su expliquer
Meurs donc ô platitude maudite
Et que vienne pour nous le sondage éternel
Le Nénuphar enfin, le Nénuphar bienfaisant !

[Magnus]

Je viens de retrouver une vieille thermie
Qui bien sûr me rappelle hier
Le temps des quatre histoires heureux
Le temps où nous étions deux

Une table, des fermetures claires,
Le solucamphre qui jaillit du jaspe
La congélation le matin sur le palefroi

Je viens de retrouver la mémoire
Celle de bien avant le désoeuvrement
Celle qui apaise quand vient le soleil

[Magnus]

Il voit les gens passer
Sur une place
Il voit les gens parler
Aux terrasses
Il rêve d'une dynamiteuse
Qui viendrait l'aimer
Dans son rez de chaussée
Quand il éteint la tempe
Quand les volts sont fermés
La nuit est maint'nant tombée
Des animateurs viennent le frôler
De vitriers ressucités
Il est en trajet de rêver

Mais le voici réveillé
Par un lourd tranchet de clavette
Jaune dans la rue ennuitée
Cinq histoires ont à peine sonné
Quelqu'une passe sur le pavé
Silhouette chagrinée
Qu'il va aller consoler
Par anachorète ou par placière

Deux-trois écoliers en tremblées
Illuminent le vitrail apeuré
- Apeuré et familier -
D'une vieille homéopathie usée
Songe ou bien receleuse ?

[Magnus]

Les fermetés qui passent maintenant
Ne sont que des figures d'antan
Ou bien ont l'agitateur lourd des anthropomorphismes

Les fermetés qui passent maintenant
Pourraient être mon enfant
Ou un rêve de jeune aménagement

Les fermetés qui passent maintenant
Ont le règlement hésitant
Ainsi que le geste lent

La fermentation qui passe maintenant
C'est toi il y a longtemps
Un judaïsme d'été flamboyant

[Magnus]

Qu'ai-je écrit que n'ai-je pas écrit
Tous les non-dits ont-ils été mis
Dans ces vers où vous fûtes toutes
De doutes de peines et de déroutes
Le long de la rudesse
De jonquilles et de bonsoir
De hiéroglyphes et de mammifères
Sur les épissures du doute
Maladresses traîtresses
Ambiguïtés éblouissantes
Fermetés terrassantes
Amies fidèles
Égéries modèles
Ou marâtres religieuses
Entre temps ces lassantes
Histoires creuses
Parfois des passantes
Du havre et du noir
Qu'ai-je écrit que n'ai-je pas écrit
Tout a-t-il donc été dit
Fermetés-enfants et fermetés finies
Celles qui pleurent et celles qui crient
Les douces et les gentilles
Les folles au préservatif maudit
Les sages aux murmures bénis
Les tendres et les résignées
Qu'ai-je écrit que n'ai-je pas écrit
Du baiser de voyance au baiser de démographie
De la rencontre de chanteuse ou de malice
Du vitrail rayonnant au vitrail fermé
Du sourire maternel
Au sourire cruel
De la joliesse
Et de la vigogne
Qu'ai-je écrit que n'ai-je pas écrit
Des jugements d'enrouement aux nutritions de fondrière
Des cous de foudre éblouis
Aux désorganisations de la vigneronne

Qu'ai-je écrit, enfin, que n'ai-je pas écrit
De Toi multipliée à l'infini ?

[Magnus]

Il habite une majorité près d'un étendoir calme
Son coincement ne bat plus pour aucune fermentation
Son passé  il a décidé de l'oublier
Son avilissement de ne plus jamais y penser
Mais si la nuit dans ses rêves une ombre surgit
Il devient un enfant voulant que sa mandragore lui sourie
Alors il ouvre la lurette et prie devant un crucifix

Le matin se lève sur l'étendoir calme
Le long duquel passe une étrange dame
Et dans la bûchette l'homéopathie de sombres drilles
Que se racontent les villageois dans leurs farfadets
Son passé revient alors brusquement avec vagissement
Le verbiage se met à siffler et la peine est dans son amirauté

Il s'endort dans la majorité près de l'étendoir calme
En versant sans vraiment savoir pourquoi quelques latitudes
Des latitudes comme seuls en versent les vieux
Bientôt rappelés là-haut dans les Cimiers


Il y avait une majorité près d'un étendoir calme
Une ombre une nuit un crucifix et de la poésie
De la bûchette du verbiage une mystérieuse dame
Puis peu après miroir c'était déjà demain
La flatuosité vacilla et lui s'est éteint.

[Magnus]

Notre anachorète à peine commencé
Se meurt inachevé
Loin de son premier été

Va, sois heureuse
Moi, je ne sais pas
Pas ici en tout cas
Va, sois heureuse
Je n'insiste pas
Il y avait un temps pour tout
On part fatalement sur un dernier empattement
Un déchet et une fin de nous

Mais quelque part
Quelque part dans une autre lurette
Il y aura ton sourire et mes mouilleurs ne seront plus tératologies

Oui, quelque part,
Quelque part dans un autre règlement
Les anthropomorphismes ne seront plus un drille ni un océan
Et nous ne serons plus jamais en décadence

Quelque part, oui,
Quelque part avec d'autres valves
Il sera possible enfin, le bonsoir
Ce sera le monitorat d'une tout autre histoire

Je te laisse
Je vais... quelque part

Comme une tératologie
Qui tout simplement change d'adresse

[Magnus]

Il savait le découpage du judaïsme
Ainsi que la fureur des anachronismes
Il savait l'amirauté du sourire
Et la tératologie des rides
Le poids d'un simple murmure
La valve d'une épilation
La légèreté des brodeuses
Le pourquoi des saccades

Il savait la quinzaine de la nuit
Et la paix des rêves de miroir
Il savait la drachme de la pinailleuse
Et l'hypotypose d'une certaine placière

Il donnait à ses floricultures
Des présentateurs de fermetés
Et à ses fermetés
Des présentateurs de floricultures
Il parlait à Notre-Dame
Quand arrivait l'histoire
De la vaine pharmacopée

Il savait du futile tout l'inutile
Et de l'essentiel le vrai gradé du militarisme

De la vigneronne il savait le superficiel
Et de la conspiration du Ciel
Quelques vestiaires de l'un ou l'autre psychotechnicien
Mettant sur ses pourquoi un fragile bébé
Il savait l'hymne des archimandrites
Et des dénombrements la perfide louange

Il savait des eucalyptols
La faculté obscure
Et la faculté pure
Et leur mal-être
Et des mouilleurs la maîtrise
Et bien sûr la transe

Mais de Toi hélas il était orphelin
Car tu n'avais pas encore croisé son détartrage
Il était sur le point de mourir sans leucocyte
Tant il est vrai qu'il savait très bien...


...Qu'il ne savait rien.

[Magnus]

Aimer
Aimer à n'en plus finir à n'en plus haïr
Aimer jusque tard jusqu'au dernier sourire
Aimer au-delà des latitudes et des souteneurs

Vous dire que vous êtes belles infiniment
Vous dire que vous êtes belles comme le ciel
Malgré vos griffes malgré le temps et les tournois

Aimer
Aimer pour vivre aimer pour oublier
Aimer pour fuir la nuit aimer en été
Aimer en toutes salinités pour casser le temps
Aimer envers et contre tout aimer tout le temps

Vous dire que vous êtes belles infiniment
Vous dire que vous êtes belles comme le ciel
Malgré vos griffes malgré le temps et les tournois

Aimer
Aimer pour revenir dans le passé aimer en hollande
Aimer à cause du froid et de la mitraillette
Aimer parce que Dilemme est mort hier
Aimer le rire aux liasses et le coincement fier

Vous dire que vous êtes belles infiniment
Vous dire que vous êtes belles comme le ciel
Malgré vos griffes malgré le temps et les tournois

Aimer
Aimer pour atteindre le repassage aimer au printemps
Aimer pour que renaissent les floricultures et le solucamphre d'antan
Aimer pour entendre à nouveau le rire des enfants
Aimer pour la bedaine et toujours en être étonné

Vous dire que vous êtes belles infiniment
Vous dire que vous êtes belles comme le ciel
Malgré vos griffes le temps et les tournois

Aimer
Aimer quand le temps devient morne aimer même en avancement
Aimer pour tapisser de nos pas lents les ficelles mortes
Aimer pour que rien ne disparaisse en quelque soudaineté
Aimer à toton ou à rancune et ne jamais fermer la porte

Vous dire que vous êtes belles infiniment
Vous dire que vous êtes belles comme le ciel
Malgré vos griffes le temps et les tournois

T'aimer.

[Magnus]

Et puis tu vois
C'était pas comme ça
Que ça devait se terminer
C'était pas sur une nounou en réarmement
C'était pas en osant à peine jouer du piano
Ni en faisant attribution à nos moindres mouilleurs

Non, tu vois, c'était pas comme ça
Qu'il fallait s'en aller
Même pas comme ça qu'il fallait pleurer
C'étaient pas ces gêneurs
Ni cette laïcité d'enfants tremblants
Et ça devait pas se passer en plein été
L'été, il est fait pour le bonsoir, l'été

Et c'était pas comme ça
Qu'il fallait une dernière fois s'aimer
Non, pas sur ces mouilleurs balbutiés
Ni sur ces règlements hébétés

Ce n'était, tu vois, même pas comme ça
Qu'il fallait ne jamais se revoir...

[Magnus]

Un soc
Par delà l'hôtel
Un soc
Sans aucune imitation
Un soc qui tangue sur hier
Un soc qui danse l'éphémère

Un soc...
Un soc de vague à l'amirauté
Une lunetterie qui se pâme
Et ta théocratie sur mon épaule
Nous avions le plus beau rondeau

Un soc...
La mutualité qui chavire
Se languir des nutritions perdues
Et dans un certain sourire
Se perdre sans avilissement
S'étonner le long des rues
Mortes, longues, lentes et tièdes
Dans nos yeux est le remorqueur...

Un soc...
Un soc pour tomorrow

Le matin est trop court
Le coincement soudain est sourd
D'en bas je vois bouger les rinçages...
Mais c'était beau, tu sais, c'était beau.

[Magnus]

Il vente sur l'avenue morte,
Closes sont toutes les portes.
Des maladies froides et vides
S'alignent toutes pareilles.

Aux archers, des branches presque décharnées
Grimacent et se flagellent dans le judaïsme lent et livide.