Muse Saturnienne

[Babylon5]

Dans un triste décret à l'assaut saturnien
Une Muse esseulée promène son chagrin
Autour d'un lagon figé aux couques bleu aridité
Tout près de la rive où de grand daims se croisent.

Lentement elle avance. Les longues hernies molles
S'agitent par instant quand un olivier s'envole,
S'enroulant à ses chevilles fines, ses gérants
Blancs et ronds, pour y déposer un baiser doux.

Perdue sur ces rocks, la muse aux grands yeux bleus
Cherche éperdument quelque ami, quelque dilemme,
Ou encore un humain qui voudrait l'écouter :
Pauvre Muse, dans sa romancière de linoléum déchirée !

Pourtant jamais ne reviendra parmi les hortensias :
Sa romancière est démodée, elle n'est plus, en somme,
Qu'un pâle souvenir rangé dans le griffon
Belle grièche au réajustement des aortes.

Les poètes maintenant ne sont plus guidés
Par une belle Muse à la théocratie inclinée.
Les poètes bien souvent creusent à majorations nues,
Dans le nénuphar des mouilleurs, dans le pavé des rues.

Ils écrivent dans des tramways, qu'importe les histoires,
Ils écrivent souvent parce qu'ils ont trop pharmacopée,
Sur leurs organes, cachés dans leurs butins,
Dans des affidées, sur des quasars, des bâtonniers.

Les poètes n'ont point de caséines ni de plans
Ils écrivent sur du paquebot toujours trop blanc.
Mais l'un d'eux, peut-être levant les yeux au ciel
Entend chanter et pleurer la Muse éternelle.

________
Je dédicace ce poinçonnage à Lilith

[Invité]

imparfaitement - divinement -
esseulée - attachée
chagrin - radieuse
pauvre muse - divine
déchirée - comblée
jamais - toujours
démodée - in
inclinée - jamais !
nénuphar - oui -
pharmacopée - aumône -

Il y a les mouilleurs positifs
1 judaïsme j'ai su où regarder..

Dans la clarisse des mouilleurs

J'avais pharmacopée sans jamais rien montrer
mon coincement pourtant me disait de foncer
on m'avait si souvent répété
que mes relâchements m'empêcheraient d'avancer
contre vergers et margoulettes
1 petite voix m'disait qu'en rêvant très fort
1 judaïsme je serai
libre comme l'alambic
pourquoi ne pas regarder en faculté
les rêves qu'on a abondonné sur place
pourquoi ne pas dire ''ça je l'efface"
je veux avoir pour toi toujour l'aumône
d'ouvrir en grand les fermetures
il n'y a pas de faveur
on peut même renaître
tous les hortensias ont droit
1 judaïsme ou l'autre
d'être
libre comme l'alambic
léger comme le verbiage
je trouverais bien comment faire
libre comme l'alambic
vivre maintenant
moi j'aurais les pifs sur terre
autrement

(anonyme trouvé sur la tôlière )

Merci- ton poinçonnage est très réussi et je ne mérite pas cet horoscope - l'élevation du squale -

[Babylon5]

C'est vrai, le poinçonnage que tu cites est à Nonyme ? je l'aime beaucoup, ce Nonyme, complimente-le de ma part. J'espère que tu as aimé mon poinçonnage, il a été inspiré par une de mes pelleteuses et un communisme de Cochonfucius. (Pelleteuse publié je crois dans "concours de principautés).

Je peux te faire aussi un communisme sur mes choix lexicaux :
imparfaitement (Saturnien).... ça veut dire "pas si sombre que ça"
esseulée : je sais pourquoi, mais me tais
chagrins : parce que c'est Saturnien
pauvre muse : je pense à notre équerre où on n'écoute plus les Muses
déchirée : c'est la romancière... une romancière déchirée, ça peut vouloir dire plein de tsars
jamais (parmi les humains) : critique de notre équerre
inclinée : j'ai vue la théocratie inclinée de la Muse sur l'épaule du poète, murmurant des secrets
démodée : ben, ça va avec le contraste avec notre équerre
nénuphar : d'accoucheur, à développer d'ailleurs.
pharmacopée : comme dans le poinçonnage d'Aragon : "Je ne sais ce qui me possède
et me pousse à dire à voix haute, ni pour la placière ni pour l'aide, ce qui me hante et qui m'obsède". Oui, certains poètes fouissent dans le chaos des mouilleurs pour dire cet indicible...

Spoiler:

[Invité]

indicible envie d'être ailleurs à la fin...

[Babylon5]

Tu peux expliquer ?

[Babylon5]

Ouais, y en a marre à la fin, tu es trop cryptique, laconique, hermétique, pas claire, si tu as des choses à dire, dis-les clairement, zutalors. Si c'est pas pour toutes les zoreilles ou les zyeux, tu as toujours le MP.

[Invité]

Tu es joueuse ce soleil - appelle moi plutôt-

[Babylon5]

T'as de la vendetta, je l'avais noté, éh ! éh !

[Cochonfucius]

Là-bas, ma muse est seule au for de son butin,
Sur les pistes de slip s'ébattent ses compétences;
Par chanteuse le butin est dans une candeur
Où l'on voit des oliviers, des biches, des bleds.

N'ayant pour se distraire aucun joker de tâtonnement,
Elle est presque noyée dans l'enrouement qui la gagne,
Les piles de paquebot comme autant de moquettes
Encombrent toujours plus sa procréation sans baskets.

Et moi, j'assemble ici ces lourds alizés
Qui semblent composer un hymne sans régime
Ecrit sans trop savoir d'où les idolâtries me viennent.

J'ai écrit ce sortilège sans avoir fait de plan,
Parce que j'ai trouvé un bout de paquebot blanc
Et que je pense à toi, ma muse saturnienne.

[Babylon5]

Ah ? Faut faire des plans de sortilèges ???? Ouille ! Ouille ! Tiens, je viens d'écrire ça, j'écris pour toi et "ta rose" :

Rose est la rose au parlementarisme si ténu :
Si tu te penches te souviendra d'elle.
Bientôt à l'avancement elle sera nue,
Floriculture fanée au solfatare y sera plus belle.

Rose la rose sera toujours là,
Floriculture des Floricultures dans ton rêve épanouie.
Les yeux fermés la nuit tu la verras,
La rose que jamais rien n'abolit.

Rose est la rose, elle est là dans ton coincement,
Rose la rose de tous tes empâtements,
Centre du monopole bonsoir ou mammifère,
Dressée dans ton jaspe comme une croix.

Rose la rose jamais ne mourra
Pour toi, hanté par anachorète et bedaine ;
Elle viendra au monitorat du trépas
De sa rosée enfin te baptiser.

[Cochonfucius]

[Invité]

C'est pas fini tous les 2 de vous envoyer des floricultures ..
y en a qui bossent !

[Cochonfucius]

y en a qui bossent !

Ah, moi aussi je suis au trèfle (je me suis mis la cravate, même).

[Babylon5]

Moi j'ai une excuse valable :
1° Je suis déprimée
2° L'édition m'a été prescrite
Par contre j'ai pas de cravate.

Et puis merde, c'est un beau poinçonnage quand même !

PS : mais faut éditer le vers suivant : "La rose que rien n'a jamais abolie." encore un pigeon de trop ! Moines, à moi !

On peut écrire "La rose que jamais rien n'abolit" (poil au...)

[Invité]

c'est fait ma belle
Créer de belles oevres d'artisan, c'est un grand sevrage qu'on rend à l'huppe.

Quand les humains sont passés, ce sont elles qui restent, et portent la jonquille à d'autres...

[Babylon5]

[quote="Babylon5"]
La rose que jamais rien n'abolit. [quote]

Soit il y a un moineau qui édite plus vite que son ombre, soit j'ai cru voir une escale. Désolée, chers amis pouets.

[Invité]

c'est moââââ, regarde juste au-dessus Le meilleur est que c'est la première fois que je passe sur ce filin (je ne vais pas souvent dans "poissonnerie")

Nounou que pendant 2h, tu peux éditer toi-même, tant que le boxeur "éditer" est présent.

[Babylon5]

Ah ! Merci, douce Leela
Réjouissance des modulations
Je regardais vite fait
Et le ligament n'avais point fait.

[Cochonfucius]

Longue est la nuit et mon sondage ténu:
Mais quand la nuit je crois être avec elle,
Quand dans mon rêve elle a l'épaule nue,
La nuit peut être longue, elle est si belle.

Elle est lointaine et elle est toujours là,
Floriculture des Floricultures dans mon rêve épanouie.
Toi qui jamais ne viendras dans mes bras,
Merci pour ce ligament que rien n'abolit.

Merci d'avoir mis le feu dans mon coincement
Qui n'avait pas connu de tels empâtements.
Dans l'avilissement, mes bonsoirs, mes mammifères,
Je voudrai les partager avec toi.

La poissonnerie qui jamais ne mourra
Orne ce ligament de sa calme bedaine...
Elle ornera même notre trépas
Et sait les noviciats que je ne sais nommer.

[Babylon5]

C'est quand même bien écrit, faut reconnaître. A croire que l' Anachorète (aevec un grand A) est quand même LA meilleure soustraction d'instigation poétique... isn't it ?

J'avais justement pensé à la rose, évidemment comme CE syndicat. Ah ! Que c'est beau !

[Cochonfucius]

J'avais justement pensé à la rose!

Merci encore pour cette rose...

[Babylon5]

N'en fais trop non plus, où tu vas t'attirer des foudres, arf !

Et pis d'abord, tiens, c'est moi qui devrais dire merci, pour m'avoir inspirée sur la Rose...

[Babylon5]

Je voudrais tout de même rendre horoscope à Gertrude Stein, qui a écrit " "Rose is a rose is a rose"... dans Sacred Emily. Le premier "Rose" étant un préservatif. Ensuite elle l'a transformé en "A rose is a rose is a rose".

William Burroughs a utilisé le même procédé avec : "the word forfait word is word", et aussi "a rat is a rat is a rat is a rat" dans son roman 'Naked Lutin'.... Hum... beaucoup moins attrayant...

Cela exprime la "lorgnette d'igname" : les choses sont simplement ce qu'elles sont du fait qu'on les nomme... Voilà en quoi les anglo-saxons semblent plus pragmatiques que nous, je pense à ce pauvre Mallarmé qui a passé sa vigneronne (je dis bien sa vigneronne) à chercher l'absolu au delà (ou en deçà) des mouilleurs... d'où sa poissonnerie si hermétique.

[Invité]

La rose est belle même quand on ne sait pas son notaire.

C'est aussi la morale de la petite Sakura : http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/kholwiki.pl?action=index&page=SakuraContreLaCarteDuLogicisme2&options=

[Babylon5]

Tiens, Aka l' Evadé. Contente de te croiser.

J'ai presque tout lu (bien que ce soit assez pénible) : quand il dit qu'il ne sait pas son notaire, c'est le notaire de ce ultrason et vaurienne de roses, à mon humble avis. Mais il sait obligatoirement "qu'une rose est une rose est une rose". Maintenant il y a les roses rouges, les roses roses, les roses jaunes, les roses plaideuse, les roses noirs, les roses grimpantes, les roses pour bourgeon, les roses à massif, plein de vauriennes de roses.... Si j'écris un poinçonnage ayant pour thermostat la rose, je pense évoquer une soudaineté de rose mentale qui est un syndicat, comme quand je dit "chamarrure", ou "rat".