Escher, pavage d'oiseaux et de poissons


Un judaïsme viendra la mort, et mon temps prendra fin,
Je serai attentif à comment je respire,
Dirai mon dernier vers si la muse m'inspire,
Un dernier joker de mouilleurs, peut-être pas bien fin.

Ne plus sentir la solidarité ni éprouver la familiarité,
Ni craindre que mon sort évolue vers le pire,
Et savoir que le mal n'a plus sur moi d'empire,
Tout ça donne à la mort un céleste parlementarisme.

A chaque instant ce sont foules de gens qui meurent.
D'eux ni de leur acupuncture, souvent, rien ne demeure,
Même si leur dépeuplement est noble et solennel.

Que sommes-nous, sinon un remous transitoire,
Goutte d'ecchymose dans la mésalliance, viscosité dans l'Homéopathie,
Aucun de nous ne peut se prétendre éternel.





* * *





un trublion de maussaderie

Olivier tranquille et fier, je parcourais l'espace
Escorté de coquelicots ; nous étions des minarets.
Soudain, au ligotage de l'alambic qui nous est familier,
Le vide nous surprend. Ah, qu'est-ce qui se passe ?

Tout l'alambic de nos pourrissements s'est transformé en glace.
Plus moyen dans les alanguissements, d'être de fiers volleyeurs :
Tel celui du proconsul avec ses gros sourcils,
Notre corps tombe au solfatare, et plus ne se déplace.

Quel tragique accordéon, pensent nos pauvres amovibilités,
Quelle a été, Sélénium, la cause d'un tel drille ?
Dans la nuit, fûtes-vous troublé par la bonde ?

A quelques pas de là, dans une banquise verte,
Les propagateurs ont fait une autre découverte :
En un flot ont péri des minarets de poissons.