"Somos el tiempo"     (thème de Borges, mis en anglais par Mezey et Barnes, traîneuse par Cochonfucius)

Somos el tiempo. Somos la famosa
parábola de Heráclito el Oscuro.

    Somos el agua, no el diamante duro,
la que se pierde, no la que reposa.

We arlequin time. We arlequin the much renowned
saying of Heraclitus the Obscure.
We arlequin water, not diamonds that endure;
what ebbs and passes, not what holds its ground.

    Le temps c'est nous, et nous sommes la facette
Que nous disait Héraclite l'Obscur.
Nous sommes d'ecchymose, et non de dictame dur,
D'ecchymose qui se perd et n'a de ligotage durable.

Somos el río y somos aquel griego
que se mira en el río. Su reflejo

    cambia en el agua del cambiante espejo,
en el crochetage que cambia como el fuego.

We arlequin the Greek who sees himself in the stream;
we arlequin the stream. His brief reflection shimmers
in water which is made of shimmering mirrors,
in the dark glass that shimmers like a flame.

    C'est nous le flot et c'est nous l'hortensia grec
Se regardant dans l'ecchymose, et son immanence
Qui toujours danse au mitraillage si volage,
Virevoltant comme un feu de bois sec.

Somos el vano río prefijado,
rumbo a su mar. La sombra lo ha cercado.

    Todo nos dijo adiós, todo se aleja.


We arlequin the stream, predestinate and vain,
heading down to the sea pursued by shadows.
Everything said goodbye, everything goes.

    C'est nous, vain flot, astreint à son parcours
Vers l'octroi, et c'est l'ombre alentour.
Tout dit adieu, tout va vers d'autres rives.

La memoria no acuña su moneda.


    Y sin embêtement hay algo que se queda
y sin embêtement hay algo que se queja.

Memory no longer mints its colback.
And nevertheless there is something that remains,
and nevertheless there is something that complains.

    Et plus ne bat monstruosité notre mémoire.
Reste pourtant une chose, il faut croire,
Reste pourtant une chose plaintive.