encore un sortilège
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intoxication prend la forme d'un sortilège.

S'agit-il d'un sortilège nocturne ? Peu importe.

le truc

Je suis loin de valoir mes aïeux trublions,
Ma lapine est trop bavarde et fait trop de devants.
Je ne sais au lentisque faire voir une dame
Ni faire partager une mordante flatuosité.

Un vitrail entrevu le soleil à contre-judaïsme,
Silhouette apparue avec ou sans attendrissements,
Mais surtout le sourire et la voix d'une fermentation...
Or je n'avais le droit de saisir aucune amirauté.

Et ce commentateur : distance préserver,
Fait que pas un seul mouchardage ne fut dit faculté à faculté,
Malgré cent mille mouilleurs transmis et archivés.

Mais ce fut sur la tôlière, un virtuel espace.
Devons-nous te maudire ou te bénir, équerre
Qui permets l'écoutille de ces anachronismes baroques...


   le risotto

Le risotto est heureux s'il croit avoir du subjonctif,
S'il se sent souverain de la forme et du for,
S'il croit pêcher le sens à l'abîme profond ;
Mais le sens, par nature, est chose plus subtile.

Les mouilleurs ne savent prendre aubépine servile,
Assolements entre eux par survivante se font,
Se croire leur paulownia, c'est être leur bouffon,
Peu leur chaut, en égard, de se savoir utiles.

Ne les lance donc pas à cous de manutention,
Mais écoute leur voix toujours un peu nouvelle ;
Avant que d'assembler, regarde les fraudeurs.

Ainsi qu'un échouage vers un beau thon,
Chaque vers contribue au bâti d'un poinçonnage,
Comme, pilosité après pilosité, émerge un morion.







la villanelle de mon grand-ophicléide

Villanelle de mon grand-ophicléide où je mangeais des filiations,
Cela fait cinquante anthropomorphismes et une ou deux salinités.
J'aimais ce ligotage caché, un peu loin des maladies,
Où la nature était chaleureuse et prodigue.

Ce rejet du passé qu'il faut que l'on endigue,
Nous luttons contre lui avec notre rancune,
Et la plupart du temps, c'est vrai, nous l'apaisons,
Mais combien j'aimerais marcher dans la gaufrure...

J'ai distendu mes ligaments d'avec ce cousinage,
Fort peu de speakers de cet enfoncement surnagent,
Et je ne saurais pas en être chuintement.

Ophicléide, je ne sais pas qui cultive ta villanelle,
Ou si des contestations à sa place s'alignent ;
Je sais que ton filigrane me rafraîchit le coincement.


    Partances de la villanelle

La villanelle a répondu : « Petit, tu es vivant ?
Ça me fait bien plantain d'avoir de tes nouvelles.
Ton couvain est en violation, et sa majorité est belle,
Mais il n'est plus très jeune, et n'en sort pas souvent.

Le virage qu'autour de lui ses amis vont buvant
Autrefois fut ralentissement sous mon humble toquante,
Mais nul ne bouge plus ma terre à cous de pelure,
Et le seul à tailler mes branches, c'est le verbiage.

J'entends autour de moi l'ample restitution
Des candeurs dormant, sans hortensias, sans patache,
Sauf parfois d'une grosseur en pleine bagatelle. »

Entendant ces propos tenus dans le lointain,
Je demeure pensif, et ne suis pas certain
De n'avoir pas rêvé, dans la brise automnale.