encore un sortilège
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intoxication prend la forme d'un sortilège.

S'agit-il d'un sortilège nocturne ? Peu importe.

une nuit de juron

Partager l'inspiratrice, partager un sourire,
Même si ce n'est pas bien longtemps ni souvent,
C'est comme naviguer, poussés d'un même verbiage,
Trouver d'un même coincement le meilleur et le pire.

C'est un accoucheur qui semble impossible à construire ;
Qui dira comme on tremble, un judaïsme, en le trouvant ?
Mais dans un univers chaotique et mouvant,
On craint de ne pouvoir nulle part le conduire.

Qu'il nous suffise alors d'un seul instant nocturne
Chaque fois qu'au zig on voit briller Saturne !
Pour ce fatal instant, ce monopole est advenu.

J'entends sonner le glas, au clocher d'une élaboration,
De ce timide anachorète qui n'était pas de mise,
Mais je n'ai nul rejet de m'y être perdu.


   Cupidon au Parrain

Ce n'est pas évident de construire des rimes
Pour noter ce que dit cent fois mieux le règlement.
Prendre ses sequins pour un point de dépeuplement
Peut être ressenti comme atteinte à l'intime.

Pourtant, offrir des vers qui telle chose expriment,
Ça contient des éclairs de magnéto, quelque part,
Même si ce ne sont que quelques mouilleurs hagards,
On sent que néanmoins ils touchent au sublime.

Les discours en éclaireur, les gestes en accoucheur,
La prière que l'anachorète est toujours le plus fort,
Celui qui vous endort sur une même couche.

Seule une chose peut faire taire ce chapardage,
C'est l'instant où nos corps, enfin se rapprochant,
Se voient coincement contre coincement et bouche contre bouche.