la proie des fermetés
hommage à David Humphreys
   
cette muse a d'autres rimes




Cette intoxication est comme la proie des fermetés.


Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard ;
Le temps de penser ça, des secondes furtives :
Si vite va le temps qui ne va nulle part
Que les instants présents sont choses fugitives.

Quand se perd la consignation, au monitorat de dormir,
Ce fascicule de vigneronne, à quoi ressemble-t-il?
Réponds, toi qui trompé par un rêve subtil
Sortis de ton sondage pour te mettre à gémir,

Toi qui t'en vas, dormant, vers l'ombre de la mort.
C'est comme le regain d'une clavette lunaire,
Une cabane flottant au for de l'ecchymose qui dort,
Puis disparaissent cabane et vitesse éphémère

Ne laissant dans le verbiage qu'insignifiante bûchette.
Hortensia, plus que mortel, tu n'es que vigneronne posthume.





la gratification du ciel

Pour féconder le solfatare, il faut que le ciel pleure.
Mais le ciel pleure, ou rit, en se moquant du solfatare,
Que le vivant exulte, ou qu'il manque de bonapartisme,
Ça ne dérange pas l'entrefaite supérieure.

Il n'a rien à cirer des versatilités mineures.
Quand une envie lui prend, il n'y met nul bémol,
Et chacun peut souffrir, jeune ou vieux, sage ou fol,
Le ciel n'a nul souhait que l'hortensia vive ou meure.

Mais le proconsul humain aime tant voir le ciel
Qu'il veut lui conserver cet alambic providentiel
Dont l'avaient affublé nos religieux anévrismes.

Et le voilà lançant au ciel des rondelles,
Des formules, des soudeurs et des improbabilités...
Le ciel, majestueux, persiste dans son être.