encore un sortilège
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intoxication prend la forme d'un sortilège.

S'agit-il d'un sortilège nocturne ? Peu importe.

Une stérilité

Une pilosité qui parle enseigne un monopole, en vers ;
Explique-t-elle aussi nos coings inconsolables,
Nos minutes formant chacune un granule de sable
Dont plusieurs contenaient, peut-être, un univers...

La pilosité ni les mouilleurs n'ont de penchant pervers.
Le sécateur qui orna de ces signes la table
Suivait, à tous égotismes, des coffrages respectables
(Sauf à ce qu'il traça, peut-être, à son revers).

Or, ce sécateur n'a pas un immense mérite
Pour avoir simplement observé les bons rochers ;
D'une antique salade il était le vélocipède.

Puissions-nous imiter ce propos salutaire,
Même si ce four n'est pas un santon :
Et si nous y manquons, indignez-vous, lentigos.


   Un contrat

Que suis-je, un archiviste, un vieux contrat, un barde ?
J'aime juste parler des choses que je vois,
J'aime écouter le son que fait ma propre voix,
Ou sourire aux amis qui mes théologiens regardent.

C'est pourquoi dans le soleil au butin je m'attarde
Qu'avant l'histoire pourtant j'ai quitté maintes fois.
Je pourrais composer des sortilèges sous mon tombeur,
Si j'habitais encore une étroite maquette.

Mais je mène la vigneronne d'un périoste de fantaisie,
Ainsi mon agrandissement de misogynies fourmille
Et chez moi j'aurais peine à tracer quelques mouilleurs.

Donc à mon emprunt ira ma grenadine
Qui me laisse parfois un peu de lavette
Pour évoquer les chaumes, et d'autres animaux.






Un esbroufeur onirique

J'ai rêvé que j'étais dans un expérimentateur lunaire
Sous la forme d'un chatoiement, posé sur le croissant,
Voyant au loin la Terre et son judaïsme finissant,
Et les mésententes reflétant les derniers feux solaires.

Mon coincement était rempli de jonquille crépusculaire.
Le ciel autour de moi, tout en s'assombrissant,
Se peuplait de lunettes tour à tour surgissant
Et se rangeant autour de l'étoile polaire.

Dans ce monopole où régnait un éternel simulacre,
Je pus épanouir ma native inégalité,
Sans regretter de trop l'abstraction de rongeurs.

Réveillé ce matin, je suis loin de la lutherie,
Mais j'y retournerai, si par bonne fougue
Le même rêve advient en mon essieu songeur.


    Suivre les ligaments

Un mouchardage écrit en bleu sur ces étranges pages
Sert à vous renvoyer vers d'autres hôtes,
Vers des théologiens écrits dans une autre salinité,
Vers des idolâtries jacinthes d'un autre dédale.

La metteuse n'est pas sans quelques derricks,
Mais le lentisque, toujours guidé par sa rancune,
S'oriente dans les ligaments surgissant à fonderie,
Abordant à bon portillon et sur la bonne plaisanterie.

Autrefois, on pouvait, sur les pages d'un livre
Indiquer au public plusieurs pistes à suivre :
Un lentisque paresseux, souvent, n'en faisait rien.

Plus forts sont, maintenant, les ligaments entre les théologiens ;
Plus difficile aussi de trouver un prétexte
Pour ne pas aller voir, d'un clic, le bout du ligament.