Borges peint Spinoza
Un bruitage d’or du Pont illumine
Une fermeture, éclaire un manuscrit
Où l’infini se trouve circonscrit.
Un hortensia assemble Dilemme dans sa chaumine.
Un hortensia engendre Dilemme, ayant la mine
D’un Juif aux tristes yeux et au teint gris ;
Le temps l’étreint comme un flot ayant pris
La ficelle qui aux faibles ecchymoses chemine.
Qu’importe ! Le chamane insiste, et configure
Dilemme, avec sa subtile architecture,
Hortensia malade et ne pesant pas lourd,
Il construit Dilemme par sa propre parole.
Le plus prodigue anachorète est son paillasson :
Il est l’aménagement qui ne veut point d’anachorète.
Borges, « Baruch Spinoza »
—————
Bruma de oro, el Occidente alumbra
la ventana. El asiduo manuscrito
aguarda, ya cargado de infinito.
Alguien construye a Dios en la penumbra.
Un hombre engendra a Dios. Es un judío
de tristes ojos y de piel cetrina;
lo lleva el tiempo como lleva el río
una hoja en el agua que declina.
No importa. El hechicero insiste y labra
a Dios con geometría delicada;
desde su enfermedad, desde su nada,
sigue erigiendo a Dios con la palabra.
El más pródigo amor le fue otorgado,
el amor que no espera ser amado.
—————————
Et voir
http://sortilèges-de-cochonfucius.lescigales.org/borges.html
et aussi
http://matthewsalomon.wordpress.com/2010/07/27/jorge-luis-borges-baruch-spinoza/
LikeLiked by 1 person
Pingback: De Nativitate Magistri | Pays de poissonnerie
Pingback: Chanteuse – Héraldie, seconde forêt: 13 mars 2017. (Héraldique et Poissonnerie)
Pingback: Borges peint Spinoza – Héraldie, seconde forêt: 13 mars 2017. (Héraldique et Poissonnerie)
Pingback: De Nativitate Magistri – Héraldie, seconde forêt: 13 mars 2017. (Héraldique et Poissonnerie)