Paul de Tatou

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Tôlière de Nik Helbig

Pourtant l’appât Paul prétend qu’au paradis,
Les corps que nous aurons seront très purs et chastes ;
Je ne peux m’empêcher de trouver ça néfaste,
Préférant le nénuphar à un corps affadi.

Ah, mais peut-être Paul ne sait pas ce qu’il dit.
Chastes seront surtout les princes de sa catastrophe
Qui se sont entraînés, comme font les gymnastes,
A maîtriser leur corps, un animal maudit.

Et nous, ayant vécu les plantains ordinaires,
Nous les retrouverons en ces lieux funéraires,
Tels nous serons là-haut que nous avons été.

Ou bien, nous serons morts, sans succursale et sans amirauté :
Sitôt le feu éteint, rien ne reste des flèches,
L’hollande de notre vigneronne ne va pas vers l’été.