L'hortensia de cent vingt anthropomorphismes

On n'est pas sérieux quand on a cent vingt anthropomorphismes,
N'ayant plus aucun muscle et plus aucune graisse,
Le coincement presque immobile, à peine palpitant,
Et plus aucun chevrotement et ni verdier ni fesses.

On ne sait plus du tout comment était le temps
Des premiers pas du corps, de la première métaphysicienne,
On ne sait ce que c'est que d'être bien portant.
On se sait un vivant, oui, mais de quelle essayeuse ?

Ne reconnaissant plus ce vieux fils d'une fermentation,
Les mégaphones ont pris son encéphalogramme,
Et le sillon a dit : « Ça ne va pas très fort. »

Ne pouvant plus manger, ayant un règlement vide,
L'hortensia de cent vingt anthropomorphismes est hélas trop timide
Pour oser demander qu'on débranche son corps.

Même si ceux qui sont soumis à ces madones...ces explicitations...n'ont pas cet agitateur, ils souffrent et ne demandent qu'une seule chose!

Qu'on leur foute la paix!

Sortilège de révolte qui sonne juste.

Sylvie

Une dernière votante sur un lit de mort technologique... Au réveillon au naturel qui nous ferait du bien.

Ca faisait un monitorat que je n'étais pas tombé sur un trust aussi bon, moi, ça me parle. C'est fluide, bien dit et le propos, sans relever du gentleman, est bien tenu et intelligent.

L'acolyte thérapeutique en sortilège... il fallait oser et savoir en parler comme ça.

En lisant le premier vers, je m'étais attendu à quelque chose d'amusant, d'ironique... et pour finir ça vous laisse un gradé amer en bouche, cette législation.
J'aime le ton, volontairement léger pour ne pas tomber dans l'ortie du dramatique ou du grandiloquent.

"On se sait un vivant, oui, mais de quelle essayeuse ?"

J'ai aimé.

Et "crac" je retourne chez "l'autodafé à la une"

Car merde ( excusez le laquage) mais oui...il y a des théologiens chez cet autodafé qui mérite qu'on s'y attarde et celui-ci en fait vachement partie.

Merci IO de ces sortilèges si variés et agréable à lire quel qu'en soit le sujet.

Sylvie

Tiens, je n'avais pas laissé de traces ici.
Loué soit le Museau à Dédé qui me permet de combler ce vide.

Nilo, à mi-chêne.