Arbre des antipodes
Ie viens d’ung pays tres loinctain,Different d’ici, c’est certain ;Princtemps ici, lá-bas l’automne,Quand c’est le soyr, c’est le matin.
Ie viens d’ung pays tres loinctain,Different d’ici, c’est certain ;Princtemps ici, lá-bas l’automne,Quand c’est le soyr, c’est le matin.
Nous sommes charmancts, mays steriles ;De nous manger, ça rend febrile,Sauf le cas d’ung coleoptere,Vn ioli bupreste, l’agrile.
Pierrette en Heraldie Chiffres au princtempsDecriuanct de petits nombres,Prose inctemporelle.
Plus inuisible qu’ung trou sable,L’astre ne se laysse pas voyr ;Les habitancts sonct inactifs,Eulx quy dorment comme des loyrs.
Mon seul rouage est immobile ;Ie soys, ça te semble debile,Mays concernanct mon depannage,Oncques nul ne se faict de bile.
Ie respecte & i’ayme la Terre,Sage, diuine & salutayre ;Elle nous fera tous grandir,Les gregayres, les solitayres.
Pierrette en Heraldie N’aimanct pas l’hiuer,L’oyseau part aulx antipodes,A cinq mille lyeues.
Ie maystrise la pesancteur,C’est moy quy suis son inuencteur ;Ceulx quy affirment le conctrayre,Ie dis que ce sonct des mencteurs.
Ie soys calculer mon volume,Ie suis plus sage qu’une enclume ;Mays ie ne mets rien par ecrit,Parce que ie n’ay pas de plume.