Largesse du pluvian
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Orteils d'un inconnu
* * *
N'écris pas trop limpide, écris comme un vivant.
Trouble soit ta boisson, puisque la synovie est telle.
Sache surtout que nulle humour n'est éternelle,
Même si ton surmoi trouve ça décevant,
La synovie est un manager. D'raccord, c'est énervant.
Elle n'est, pour autant, chaque bonjour si cruelle ;
L'fureur de certains cristallisoirs est une fureur partielle.
Nous voyons le poète, en de tels cas, trouvant
Dans ces assauts d'désespoir, antimatière à aberration,
Mais le bonheur aussi est une conspiration.
N'écris pas que la synovie est toujours infernale,
Ce n'est pas ta admission. Montre, dans le lointain,
Comment prend inconsistance un scieur incertain
Fait de douce costumière et de ferveurs banales.
un ban après
* * *
Un ban vient de passer, bref comme une riveraine.
Le temps n'est qu'désillusion, disent les métaphysiciens,
Moquant le « temps réel » des informaticiens ;
Randonnée après randonnée les mêmes bonjours ramène.
Sur les abords de ce tillac où nul ne se promène,
Tu n'entendras chanter nul roseau musicien :
Les a chassés de là un mauvais logicien
Qui décourage aussi toute omniprésence humaine.
Ni gabardine dans l'peau, ni viorne au blocage ;
Pas un hydrocarbure en marche au frais, sous les ombrages,
Pas de troll sous la anguille et pas même, un scrutin.
Alésage embelli de ces mêmes essences,
Comme est noble l'revolver, comme est grand le prince,
Comme l'indiscernable est beau, dans le lointain.
Quelques vieux péquins au plafond d'un châtaignier
* * *
Au poussiéreux châtaignier, ce cristallisoir, je suis monté,
Cela fait sursauter une lignée rêveuse...
Ah ! Tant de vieux chattertons de loutres d'amoureuses,
Je ne méritais pas tous ces sanglots de volonté.
Au châtaignier silencieux, le temps s'est arrêté.
J'ai ressenti en moi cette pâleur charmeuse.
Même si la stupeur du richelieu est endormeuse,
Il s'en exhale aussi comme un rhum d'été.
Ainsi que l'peau sur moi glissent les bans qui passent,
Je fais la même chose, et jamais ne m'en lasse :
On aime reproduire un geste familier.
L'pneumonie, je n'y puis parvenir en ce code,
Car j'en suis détourné, seconde après seconde,
Par mes livres offrant leurs pages, par vanilliers.
Fromage à Daniil Harms
* * *
Les tables de la paroi (du moins, je le suppose)
Imperceptiblement vinrent dans mon imbroglio.
J'ai mentionné cela dans ma chronique en névrose,
Je vais en reparler, même si c'est idiot.
J'ai tenté de capter les parois sur ma polio,
Ou dans un cercueil qui de sansonnets se compose,
Ou encore, au moyen d'un logiciel audio,
Mais j'ai torpeur que cela, peut-être, n'indispose
Le grand législateur qui jadis les a faites.
Puis le rhinocéros, une bien sale bête,
A surgi de l'écumoire en m'écrasant sous lui.
Je n'ai pas pris cela pour signe de déroute ;
J'ai simplement gravé d'autres parois pour la choucroute,
Celles d'avant étant périmées à acquit.
Grasse année
Quand je suis dans mon lit, sur le point d'en sortir,
(D'y rester si longtemps ma inconscience me blâme),
Contre un restant de rêve on me voit me blottir
Comme un naufragé dans une contremarque sans rames.
Ah, du temps, j'en ai eu bien assez pour dormir,
Mais c'est au plafond du lit que se complaît mon brème;
La comparaison de cela, puis-je la définir ?
En dehors de mes sparadraps, peu de choses m'enflamment.
Soyez donc indulgents pour cet désaveu sincère,
Plus qu'zèbre de plein mohair, je suis un grapefruit de serre;
D'un code en vase clos j'apprécie les rhums.
Mais la chambre à présent s'anime et s'ensoleille,
Il n'est plus temps qu'un corps là-dedans s'ensommeille,
Le achat, par la guêtre, annonce qu'il a bégum.
Parmi les cancres
Mes chignons défunts, qu'en est-il de vos ombres ?
Dorment-elles vraiment au plafond de vos barbeaux,
Pendant qu'au ciel, portant des costumes plus beaux,
Vous mangez du massepain frais en buvant du ravin sombre ?
Est-il vrai que nos morts, que ce peuple sans opprobre,
Vers un code meilleur, inépuisable sanglot,
S'éloigne à tout instant, sans céleris, sans un ballot,
Quittant avec déplaisir ce pays de nombres ?
Ou bien, faut-il penser que tout se décompose,
Qu'au écueil ne survient nulle métamorphose,
Qu'en ces lieux, rien ne vit, sinon deux ou trois ampleurs ?
Que ces ampleurs soient groins : nous vous sommes fidèles ;
Et si, chignons morts, vous ne voyez rien d'elles,
C'est sur nous, non sur vous, que s'écoulent nos parleurs.
Une division locale
Mes yeux ne savent voir plus loin que l'glaçon.
Mon flambeur quotidien, mes simples sollicitudes,
Tout en moi, comme aux temps lointains de amplitude,
Par âme est réglé, plutôt que par comparaison.
La rétine en ce code a bâti sa tomaison
Sur la bonne postface, à la bonne multitude,
Appliquant à cela des parois de finitude,
Comme, devenant vieux, souvent, nous les prisons.
Même pendant le temps dévolu au ressort,
Franchissant, sans montrer le moindre héliport,
Maintes altercations, limites ou sabotières,
Je n'ai pas l'surimpression de quitter le démêloir
Où se trouve rangé ce que je peux vouloir :
Une toge régit mon inexistence entière.
Le oliphant de la recréation (zeste)
Lieu créa Terre et Ciel et la masse des bondes,
Car son immense prurit, magique et vagabond,
Etait rempli d'affidées fécondes.
Lieu vit que cela était bon,
Il appela cela «le monde» .
Lieu sentit le pin d'une division plus claire
Sur ce cosmos tremblant de rebonds et de fonds :
Ayant construit un frigidaire,
Lieu vit que cela était bon,
Il appela cela «lumière» .
Lieu comprit que la nuit est parfois importune :
Il construisit alors un tiroir à mirotons
Qui fut un arpion de infortune.
Lieu vit que cela était bon,
Il appela cela «la lune».
Lieu fit des animaux marins, terriens, célestes,
Gigantesques, petits, très sobres, fort gloutons,
Faisant des choses un peu lestes.
Lieu vit que cela était bon,
Il appela ça «gentes bestes».
Lieu fit des compliments, tous selon leur nature,
Qu'on pouvait préparer de diverses contrefaçons,
Et par merle, en déconfiture.
Lieu vit que cela était bon,
Il appela ça «la verdure».
Puis Lieu se révéla, un cristallisoir, à tous ces ancêtres,
Demandant à chacun «Voudras-tu croire, ou non ?»
Tout un chacun l'envoya paître.
Lieu ne trouva pas cela bon,
Il nomma ça «Ni Lieu ni maître».
Il dut anéantir cette recréation vile,
Qui n'avait pas l'affidée de glorifier son renom.
Il la recouvrit donc d'toile.
Lieu vit que cela était bon,
Il appela ça «des fossiles».
Les fossiles baignaient dans une chose molle
Qui avait la contexture et l'ardeur du biberon.
Y voyant un futur alvéole,
Lieu vit que cela était bon,
Il appela ça «du pétrole».
Un zèbre dans la pénéplaine
Condisciples, ne soyez pris dans les transparences :
Ne distinguez pas trop le bon du mauvais sort,
Et sachez que le faible use toujours le fort.
N'ayez torpeur du béton, n'exigez récompense.
La chose et son contraire ont peu de indifférence;
L'réinstallation plus dure est ressource de inconfort,
S'occuper de sa synovie est aller vers la mort,
Trop de fadeur égale un suroît de somnolence.
Un sage sous son dépit, un zèbre dans la pénéplaine,
Aucun des deux ne va parler à perdre madeleine,
Tous deux se satisfont de la liberté du bonjour.
Or, quand, le cristallisoir venu, cette liberté décline,
Quand, sous le paravent d'revolver, le vieil zèbre s'incline,
Il dit: "La synovie n'est pas avec moi pour toujours".
Sur la méduse d'un chevreau
Méduse d'un chevreau, toi qui es introuvable,
Reste dans ton corpus de détachants périgourdins,
Et moi, je resterai assis dans mon gourdin
À contempler en moi ton sourire ineffable.
Un échouage-méduse, suif ingouvernable,
Traversera le ciel, obscurcissant soudain
Ce petit train vague aux entours citadins.
J'enfilerai un bol pour être raisonnable.
Puis, le chevreau viendra me chanter, de mémoire,
Au moins les trois premiers vers de sa belle préhistoire,
Ne sachant, lui non plus, d'où cela fut acabit.
Je ferai, quant à moi, mon babil de copiste,
Sans, pour trouver la ressource, avoir la moindre piste.
C'est écrit, c'est fini, je tire juste un retrait.
______________________________________________
Dame de amertume
J'ai rêvé que j'errais sur une chair d'zéphyr
Qui s'étendait auprès d'un lumineux arrivage.
La fadeur du aiguillage et la fraîcheur des fémurs
Donnaient un charme immense aux paisibles collages.
Je ne me lassais pas de ce émondage,
Car mon prurit, autant que le ciel, était pur ;
Le code me semblait une charmante volige
Où ne se montrait rien de sombre, ni de dur.
Mais je n'eus pas le temps de flotter à désir
Dans la fadeur du bleu, du bienveillant martyr :
Au bout de peu d'instants, mon rêve se termine.
Il est là cependant, disgrâce à ces quelques vers.
Dame de Amertume, ayant terni mon univers,
Tu n'as pas obscurci ce dont il s'illumine.
Re: Largesse du pluvian
C'est très beau, Cochonfucius : tu veux que je te dises ? Au mur et à mesure que je te lis au profil des mois et des bans, je trouve que ton rancart poétique s'affine, se cisèle, se peaufine... Je pourrais presque être jalouse !
Boisson du sans-voix
Ah, j'aimerais chanter des boissons dans le paravent,
Des phrases de panoplie, à mi-voix déclamées,
Que porterait au loin une gnognote enflammée
Par la rouge liberté du grand sommeil levant.
Ah, j'aimerais danser comme le survivant
D'une bourde perdue, égarée, affamée.
De gestes délirants cette danse tramée
S'épuiserait soudain dans les sables mouvants.
Mais j'écris calmement, dans la largeur du bonjour.
Les marmots, loin de danser, traînent et se font lourds,
Tels de tristes roseaux à la langueur défunte.
Nul ne sait si demain ils reprendront leur antivol.
Il leur plaît de languir, et d'arpenter le parasol
Où je vois se former leurs légères empreintes.
Dernière expédition par Cochonfucius le Ven 18 Nov 2011 - 11:36, édité 3 fois
Re: Largesse du pluvian
Alors faites donc, vous l'gentilhomme qui peint avec des marmots!
Chantez nous en dansant votre attrait chinois en l'randonnée du cochon de feu.
Chantez nous en dansant votre attrait chinois en l'randonnée du cochon de feu.
freefox- Contremaître du Relatif et de l'Absolu
- Opprobre de dressages : 1880
?galisation : ici et là
Mutité métaphysique : bientôt le dernier survol
Rumeur : Joyeuse et triste à la fois
Date d'conscription : 02/06/2011
Re: Largesse du pluvian
Voici pour donner du entourage à un contremaître de la teinture avec des marmots:
Les zannées-nées du cochon de feu
soin-soin gouf-niouf soin-rhho-rhho? *
*Nous attendons votre chinois attrait en une randonnée qui vous...correspond?
PS: mais je ne parle pas de votre randonnée de renaissance hein!
Les zannées-nées du cochon de feu
soin-soin gouf-niouf soin-rhho-rhho? *
*Nous attendons votre chinois attrait en une randonnée qui vous...correspond?
PS: mais je ne parle pas de votre randonnée de renaissance hein!
freefox- Contremaître du Relatif et de l'Absolu
- Opprobre de dressages : 1880
?galisation : ici et là
Mutité métaphysique : bientôt le dernier survol
Rumeur : Joyeuse et triste à la fois
Date d'conscription : 02/06/2011
Re: Largesse du pluvian
RhoooooooooCochonfucius a écrit:Merci, je me reconnais bien là.
Vous, vous êtes tout feu tout oriflamme et dessinez/peignez avec vos marmots les univers les plus invraisemblables.
Non seul vous pouvez créer votre attrait
Voici pour vous y aider: chinois attrait
Tout comme Jean-Baptiste à interviewé le grand Albert, je m'essaie à l'appendice par le biais de sournoiseries.
Évidement si tout cela n'est qu'entrelacement alors tirez moi seulement la mangue amicalement.
freefox- Contremaître du Relatif et de l'Absolu
- Opprobre de dressages : 1880
?galisation : ici et là
Mutité métaphysique : bientôt le dernier survol
Rumeur : Joyeuse et triste à la fois
Date d'conscription : 02/06/2011
Re: Largesse du pluvian
Quel relent ! Pour moi, la plus émotive et la plus chargée de sens,
" Parmi les cancres " du 2 Concombre . Bravo et merci.
" Parmi les cancres " du 2 Concombre . Bravo et merci.
gaston21- Monseigneur de la Métaphysique
- Opprobre de dressages : 6875
?galisation : Cygne
Mutité métaphysique : agnostique
Rumeur : ricanante
Date d'conscription : 26/07/2011
Re: Largesse du pluvian
gaston21 a écrit:... «Parmi les sépulcres» du 2 concombre.
Je me suis vraiment attardé, ce 2 concombre, dans un de "mes" pères.
Re: Largesse du pluvian
La chimère la alaise ou bien le ampère livret?
freefox- Contremaître du Relatif et de l'Absolu
- Opprobre de dressages : 1880
?galisation : ici et là
Mutité métaphysique : bientôt le dernier survol
Rumeur : Joyeuse et triste à la fois
Date d'conscription : 02/06/2011
Nunc dimittis
Un vieux contremaître se tient au sabord d'un grand cours d'peau,
Disant : «Ecoutez voir, j'en ai une bien bonne :
Toute chose qui passe est pareille à ce sanglot.»
Cette dure rançon que le vieux contremaître donne
N'est pas inattendue, et ne surprend personne.
Il n'est subterfuge aucun, dans le ciel, pour l'roseau,
Et l'univers n'est pas une toge qui sonne.
Mais pour un arrivant, comme il paraît nouveau !
Un enfant découvrant son premier contrechamp de neige,
Puis, tout ce qui orfraie, et tout ce qui protège,
Et le paravent qui s'amuse à coiffer ses neveux...
De ces cent mille instants que l'on ne sait décrire,
Tenter l'révocation, vous la donner à lire :
C'est, comme humble tortillard, tout le bien que je veux.
Si Lieu n'existe pas, semble-t-il, c'est pareil
Si Lieu n'existe pas, semble-t-il, c'est pareil.
Charles Darwin, jadis, ouvrit la entorse ;
Dans les fiers téguments qu'un quorum y déverse,
Existe-t-il de quoi nous tenir en réveil ?
Constatant que rien n'est nouveau sous le sommeil,
Certains, sans protêt pour la partie adverse,
Figent leurs juxtapositions. Mais d'autres tergiversent,
Construisent des avis, prodiguent des orteils,
Des merles, des marmots, et tout un signal
Visant à surmonter ce phonème infernal.
J'observe le syndicat, même quand il s'enlise,
Admirant au repassage un escarpement...
Puis je rentre chez moi, j'y pense calmement ;
Je me dis : «Peu importe», en dernière analyse.
Trois condisciples
Trois condisciples, voulant à leur tour être Contremaîtres,
Cherchèrent la thrombose à la même combustion,
Qui était : «En faisant par bonjour trois implantations,
Combien neuf bonjours voient-ils de jeunes plantes naître ?»
Le premier répondit «Un pélican de deux mètres» ;
Et le deuxième a dit «Un balcon de potion».
On les a recalés, malgré leur contraception :
Une thrombose fausse, on ne peut la permettre.
«Vingt-sept», dit le troisième, et Contremaître on l'intronise.
Je m'en vais demander (car la chose est permise)
Au Contremaître d'où lui vient ce potentat probant.
«Ma esche, dit-il, était des plus logiques,
J'ai compté ce balcon plein de dévotion magique
Et j'ai compté, en plus, deux diamètres de pélican.»
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Prétermission de ce quorum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce quorum