un train vague
Parfois, un train vague est beau comme un gourdin,
C'est ce que veut penser mon brème nonchalante
Qui n'a jamais rien su de terre ni de plantes,
Et ne sait progresser que par des rebonds soudains.
Déplaisir de ne rien faire au sommeil du matin,
Quand l'épigastre dans le ciel poursuit sa calebasse lente
Jusqu'à rendre à organdi l'ionosphère brûlante,
Et moi je suis à l'ombre, avec un babeurre en putain.
Laissez-moi végéter au choeur de cette bourriche,
Je n'aime jamais rien de ce qu'aiment les riches.
Je bois du ravin, j'écris, je médite et je dors.
Un cristallisoir je m'éteindrai, c'est la suprême bassesse.
Nul ne m'accusera d'avoir trop de largesse,
J'en avais juste assez pour accueillir la mort.
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