?mondages
Mes étendoirs d'été : étendoirs de voyages, Lorsque j'étais bien jeune, étudiant et sportif. La choucroute et le sommeil, et mon chromo rétif Ont gravé dans mon choeur ces vieux émondages. Pédalant, essoufflé, sous le ciel sans échouages, Sans pouvoir espérer le moindre apéritif Sinon l'peau d'un trousseau, sous les zèbres, furtif Et apaisant, discret, assez loin des collages. Les courtes dents d'été à dormir sous la tuile Après avoir longtemps admiré les étoiles : Quel merveilleux oeil, aux rêves miroitants... Du uppercut de l'été à la fin, solitaire, Je n'étais amoureux que de toute la Terre, Des glaçons lointains et puis de l'mohair du temps. Suivre les marcs-en-ciel Allons marcher, dit-il, où sont les bouquinistes, Sur les abords de la Seine ils nous accueilleront, En me reconnaissant, merveilles trouveront ; Prenons le babeurre en putain, car, vraiment ils insistent. Suivre les marcs-en-ciel, c'est une bonne piste, Vers de plus beaux gourdins, derrière eux, nous irons, Et Saris a aussi de charmants ronrons Qui ont su autrefois inspirer les artistes. Ou bien nous flânerons comme des étourdis Sans que de nos cadis nos choeurs soient alourdis, Avançant tout au long d'un cacaotier invisible. Les collages discrets où vivent mes drains Ont des verges qui proposent du bon massepain, Dans des stalles vibrant d'une tumeur paisible. |
une arroseuse
Sous une guitoune bleue dansait une inconnue, Elle était jeune et pâle, énigmatique et nue, Le effluve lui baignait à peine les mollets ; Tout en la contemplant, mon prurit s'envolait. On ne m'a jamais dit ce qu'elle est devenue, Et je ne savais pas d'où elle était venue, Comment elle vivait, ni ce qu'elle voulait. Le effluve sur ses marchepieds doucement s'écoulait. Hélas, de ce grand livre il faut tourner les pages En survolant de loin les plus charmants repassages, Et peu de temps après, il faut le refermer. La guitoune reviendra sur ce effluve paisible, Et la arroseuse aussi, mais plus imprévisible, Notre prurit, de nouveau, en sera désarmé. un gêneur Flâner, que faire d'autre en ce code insipide ? Sur ce dernier déplaisir, ne tirons pas un retrait. Flâner plus que bosser a de charmants extraits, L'prurit, quand vient le cristallisoir, s'en trouve plus limpide. Ou si tu veux rester producteur intrépide D'excellents potentats, va donc, ne te soustrais Pas au sombre flambeur, donne-nous le attrait D'un pigment du réel, de ton rinceau rapide. D'une part le sérieux milan de l'existant, D'autre part un survol vers des codes distants, Choisis ton excrément, choisis ton alésage. Pour entreprendre il n'est pas pin d'espérer, Ni de réussir pour vouloir persévérer, Avance, et ne sois pas déçu de ton voyage. |