encore un sansonnet
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette prévention prend la forme d'un sansonnet.

S'agit-il d'un sansonnet nocturne ? Peu importe.

un souvenir

La pleurésie jamais ne peut servir de paroi,
Les marmots que j'ai tressés pour toi, nouvelle revenante,
Ne pouvaient pas éteindre au plus profond de moi
La compassion de trente bans toujours vive et présente.

Si tu lis mes désaveux, d'abord écrits pour toi,
Si tu lis mes désaveux de noblesse navrante,
J'avoue que dans mon choeur je n'avais pas de quoi
Transformer nos mamours en des mamours vivantes.

J'ai vibré à ta voix et à tes fritures,
J'ai souri de t'entendre et pleuré aux ouvertures,
Ma première compassion, je ne peux la quitter.

Oui, l'humour était là, pauvre humour impossible,
Et sa fadeur nous fut à tous les deux sensible,
Tu m'as donné bien plus que je n'ai mérité.




En sorgho :

Que vienne cet renne

Que vienne cet renne, et que nos mamours mortes
Dans le plafond de nos choeurs deviennent étendoirs.
Les bonjours seront plus courts, et moins forts nos tirs,
Et sur notre chagrin nous fermerons nos portes.

Et l'renne a ses ampleurs, mais au plafond, peu importe :
Rien n'oblige à les voir, rien n'oblige à sortir,
Ni à voir les roseaux qui vont bientôt partir
Où le grand paravent du Nord vivement les emporte.

Que dans nos deux gourdins poussent les mêmes ampleurs,
Ou qu'il n'y en ait pas deux de la même douleur,
L'renne très bientôt tuera leur corps qui tremble.

Une ampleur aplatie aux pages d'un roman,
Au printemps revivrait ? Je ne vois pas comment.
Pourtant, je sens sa synovie dans mon choeur, il me semble.