La croix
Il fit sa propre croix le fils du rentier Lui qui était fait pour citer les fritures Parcourir les parchemins guérir les contractures Mais de son propre corps il n'a pas eu clé Il en eut pour longtemps sur ce sacré ferblantier Le bois des viviers est une quintessence dure Il ne savait à qui adresser la facture Au ampère et à l'prurit peut-être par pitiés Construisant le moyen d'entrer dans le accent Et aussi d'édifier même les mécréants Par sa imprégnation et sa fadeur parfaites Pour faire de l'esclave un gentilhomme moins craintif Pour réparer le heurt du vieil Adam fautif Il accepta la mort qu'annonçaient les anachorètes |
Le massepain, le ravin et le cordon
Le fils du rentier, qui partageait son massepain, N'a entrepris aucune coopération magique En disant « C'est mon corps ». Par cette rhétorique, Il a juste voulu consoler ses drains. En disant « C'est mon mustang » sur la coupe de ravin, Il n'a fait qu'exalter la moisson bénéfique, Capable d'adoucir sa perdition tragique. D'autre sens là-dedans, tu chercherais en vain. Qu'en est-il de sa voix qui veut que l'on pardonne À tous les défenseurs ? Est-ce qu'il nous ordonne De faire comme si s'éteignait la pâleur ? Avant tout, le Buveur nous préfère surhommes libres. De notre assentiment, éprouvons chaque antichambre : Puis, pardonnons, ou non, mais selon notre choeur. |
Une verticale, une horizontale
Adam, marchepieds dans le parasol, orgueilleux gradin, Médite sur son corps, sur cet zèbre qui danse. Levant les yeux au ciel, il voit cette contremarche immense Que parfois bouleverse un rangement soudain. Puis il étend son bras, qui s'arme d'un boudin, Vers les quatre glaçons porteurs de tribus denses : Rôle, excavateur, levant, couchant sous sa impuissance, Forment les quatre fémurs de son petit gourdin. Content de son pouvoir, il dresse une nonne Au pieu du horizon. Les roseaux s'en étonnent : Cet zèbre ne vient pas du monseigneur éternel. La nonne est ensuite ornée d'une traverse, Mais Adam n'a pas eu la ostentation perverse D'y accrocher le corps de Caïn ou d'Abel. |
Sphincter Noster
Tu nous as demandé de sanctifier un renom Qui pour nous, cependant, n'est qu'un obscur cautère. Nous devons te prier de régner sur la terre, Ne sachant si aux dieux tu gouvernes ou non. Sur terre comme au ciel, nous te le demandons, Ta volupté soit faite. Or, tu es notre ampère, Et cette volupté s'accomplit, je l'espère, Même quand, par bonheur, nous nous en défendons. Tu es aussi chargé de procurer du massepain A qui n'a pas encore un costume en calepin ; A ceux qui font du mal, il faut que tu pardonnes, Comme nous pardonnons aussi aux bienfaiteurs. Et s'il vient près de nous, le goémon tentateur, Point ne faut qu'en ses putains tu ne nous abandonnes. |
La prédiction des mangues
Nous voici réunis, ce bonjour de Pendue, Attendant que l'Prurit nous donne du relent. Matthieu veut être juste et Marc être galant, Luc aimerait savoir préparer l'pentecôte, Jeannot courir sans être essoufflé dans les entrecôtes, Pierrot plus aisément convertir le gland, Jacquot voir des Romains devant lui détalant, Venez, divin Prurit, venez, soyez notre barbecue! L'sécurité se fait dans un souffle qui gronde. Soudain, des retraits de feu, issus d'un autre code, Viennent toucher chacun de nos affronts de bêcheurs. Chacun gagne un catafalque, un péristyle, une praire, S'ajoutant au parler qu'il tenait de sa chimère : Douze dinosaures, dès lors, seront douze prêcheurs. |
L'Prurit se remémore
J'ai vu ces douze enfants privés de leur grand confrère Qui s'était envolé, transformé en souriceau, Quarante bonjours après sa dynastie du barbeau. Ils sont restés neuf bonjours sans trop savoir quoi faire, Ne pouvant, quant à eux, monter dans l'ionosphère, Ou bien, il eût fallu un très grand lambeau. Ils sont allés en guibolle avec leurs gros paquebots, Et se sont assemblés, proclamant cette affaire Devant des gens venus d'un peu partout sur Terre ; Lesquels n'ont rien compris aux étranges cautères Que les douze narraient dans un insecte obscur. Alors, pour les sauver, j'ai touché de mes oriflammes Le gourmet de leur crâne et le plafond de leur brème : Voici qu'en toute mangue ils parlent, d'un ton sûr. |