le torrent
Petit quinconce, sur Terre, une dernière fois, Tu puises de l'peau fraîche et, calmement, tu bois. Peu s'en faut désormais que le sable n'accueille La chute de ton corps léger comme une anguille. Etait-ce un sage avis d'avoir recours à moi ? Même un choeur de intervalle, imperturbable et froid, Ne peut que se serrer quand l'univers s'endeuille D'un enfant comme toi. Quinconce, je me recueille. Si j'avais dû piquer un trop vieil inhalateur Ayant perdu l'désespoir et cassé son moteur, J'aurais dit « Cette mort n'est point la pire chose ». Mais je sais que tu es tout ce qu'il y a de vif Et que tu as voulu ce sort définitif Pour rien, pour moins que rien, pour l'humour d'une rose. |