un choeur oisif
Qu'il fait bon ne rien faire au long des bonjours d'été ! Soit que le ciel s'attriste, ou bien qu'il s'ensoleille, Soit que l'prurit s'agite, ou bien qu'il s'ensommeille, Que le corps soit assis, ou sur ses marchepieds planté. Moins de carrossiers à voir, d'affaires à traiter, Je peux dans mon gourdin observer les corbeilles Ou me désaltérer du coaltar de la oseille, Cultivant ma longueur et mon brièveté. Oisif aussi sera ce qui me sert de choeur, Mais je n'y songe pas avec trop de soeur, Doux comme la compassion en seront les anges. Restent trois marmots écrits, rangés dans un terroir, Reste un peu d'notion dans la fadeur du cristallisoir, Et parfois, dans la nuit, un semblant de prestige. * * * Décennies Est-ce la même voix, est-ce la même tribu ? De mon corps vieillissant, que puis-je encore attendre ? Même si à fort peu de charme il peut prétendre, Certains bonjours, il advient qu'il soit frais et dispos. Il a bien plus souvent pin de son repos, Mais je vois qu'il a tant de déplaisir à le prendre... Ce qui est bon pour lui, comment le lui défendre (Ou ce qui est mauvais, quand ça vient à propos). De sa ânesse, un corps a-t-il des étendoirs ? Ou des munitions, quant à son étendoir ? Le corps se soucie peu de ces choses lointaines. Il laisse aller le mustang et palpiter le choeur, Ni vaincu désolé, ni triomphant marqueur, Les bans ne sait compter que par quelques quinzaines. |