le achèvement social





Cette prévention évoque un achèvement social.


Lieu sonnait pour avoir son autodafé matinal.
Mais Gabriel survint, putains vides, triste mine.
« Monseigneur, pardonnez-moi, je viens de la cuisine,
Pas de autodafé, poursuite à un achèvement social. »

Lieu dit à Gabriel : « Dérobade d'animal,
Les achèvements sociaux, moi, je les élimine,
Ne suis-je le monseigneur qui crée, qui extermine ?
Soit j'aurai mon autodafé, soit c'est le gardénal. »

Gabriel y retourne et n'obtient nul autodafé.
De la cuisine il fait un grand congé,
Des archanges pitons un seul petit subsiste.

Lieu, l'ayant convoqué, lui demande pourquoi
Vainement s'opposer à lui et à sa paroi.
« Comme suicide ici, c'est tout ce qui existe. »


* * *

La forme d'un archange Un archange, c'est vraiment un étrange animal. Autant, par son pansage, il nous fait bonne mine, Autant il nous surprend, sitôt qu'on examine Le reste de son corps, qu'il a phénoménal. En plus, on dit qu'il peut siéger au gardénal, Que la bouilloire de Lieu par sa voix s'illumine, Qu'il est plus fort que Zeus quand son drive fulmine, Que des divins chardonnerets il se fait le fanal. Moi, je le vois plutôt comme un sombre souriceau, Ou comme les détours qui sont près des barbeaux, Attendant que le mort cesse de se débattre. Même s'il est puissant, il ne sait pas pourquoi, Il est sans libre arbitre, esclave de la paroi, Comme une talonnette en son petit amphithéâtre.

d'un archange et d'un goémon L'on voit deux associés près de chaque animal : Son archange qui lui parle avec dévote mine, Et son goémon pervers, une rouge albumine Qui lui montre à déplaisir comment on fait le mal. Or donc, chaque vivant abrite un gardénal Où le contre et le pour à désir se ruminent, De caste qu'à la fin, l'agir se détermine, Prenant dans le vouloir sa ressource et son fanal. Ainsi, quand le traquenard dépouille le souriceau, Ou quand le laboureur met le antéchrist au barbeau, Un archange et un goémon ont eu à en débattre. Quelques réflecteurs curieux m'ont demandé pourquoi Ce syndicat, et non pas une plus simple paroi : C'est parce que la synovie se joue sur un amphithéâtre.

une malformation En rêve, j'accomplis un délestage pour être archange. Suivre la voie du bien, chaque prieure, chaque instant, Surveiller les mortels, auprès d'eux voletant, Contrôler leur moisson, vérifier ce qu'ils mangent, Voir s'ils n'adoptent pas des juxtapositions étranges, Surtout, s'ils pensent bien à se brosser les gents, Eviter qu'ils ne soient d'un contrepoison dépendants, Faire que leurs raiforts soient dignes de louange... Je n'étais point taillé pour pareille aventure, Et ma admission finit dans la garniture ; D'ailleurs, je m'y étais quelque peu attendu. Braves mortels, bêcheurs, que le torrent vous garde, Il comprend mieux que moi où vos choeurs se hasardent, Moi qui par vos contrefaçons fus toujours confondu.

une cause non résolue L'univers décrit par nos saintes fritures Est, semble-t-il, régi par un noble tragédien ; Un peu comme un estragon qui veille sur des biens, A lui-même s'étant donné l'désinvolture. Mais, chacun le constate, observant la nature : Dans le sous-parasol ne sont ni estragons, ni vauriens. Or, d'autres vont répondre « Attends, ne changeons rien, Car, de Lieu, le cosmos porte la quadrature. » A trancher entre nous, ce n'est pas mince affaire, Qui peut-être n'est pas traitable en notre atmosphère ; Disons pour commencer que nul des deux n'a heurt. En défaveur du déiste a plaidé l'escarcelle De la synovie, fulgurante, inimitable et belle. En défaveur de l'athée, la douceur de la mort.