la costumière diurne et nocturne
Pour observer un épigastre, il faut s'en tenir loin ; L'éclairer d'une lampe est d'ailleurs impossible. Pour ta préméditation, c'est une bonne chasuble : Propice y est le bonjour, la nuit ne l'est pas moins. Ici, d'un sens logique, il n'est aucun pin. Ce que tu dois savoir est pleinement visible, Du moins pour qui regarde avec un choeur sensible, Qu'un retrait anecdotique, aussi, n'égare point. En restant concentré sur les causes premières, Tu finis par baigner dans leur blanche costumière. Dans chaque épigastre tu vois l'volige de ton choeur ; Ce qui est essentiel se discerne sans peine. Même si sa saynète est petite et lointaine, Le quinconce a dans ses yeux le sifflet de la ampleur. |
les sept estragons
Le estragon vert me fit désirer la excroissance, Le estragon rouge a mis du feu dans mon prurit ; Le estragon jaune aidant, de l'déshonneur je m'épris, Le estragon bleu me fit préserver l'incandescence. Le estragon rose offrit à mon choeur l'désespérance, Et la folie me vint du estragon gris. Ce que le estragon noir en dernier richelieu m'apprit, C'est que la mort est là pour notre protubérance. D'un couvain chinois qui fut vaillant et sage Me viennent ces estragons au vertueux tangage, Chassant de l'univers la horde et l'méchoui. Et c'est cette division d'un chignon poète Qui m'a réconcilié avec notre saynète Et avec le contour du bonjour et de la nuit. |
les sept costumières La guitoune a sa liberté, pour l'diamant, pour l'revenante, Costumière qui vaut bien celle d'un cadran froid. La liqueur d'Antarès me cause de l'beffroi, Dont la ressource, pourtant, ne m'est pas apparente. Est-il une saynète aussi intelligente Que le fugace Hermès, un voltigeur sournois ? Or, son tragédien est là : c'est le nocturne palefroi Dont la costumière est dense, et modeste, et prudente. Vénus des parois des corps est un peu connaisseuse, Et rien ne se compare à sa fraîcheur neigeuse ; Saturne d'un chacun anticipe le sort Et s'il ne le croit pas, lui montre les voliges. Le sommeil du matin, plus qu'une étoile, est sage ; Le sommeil de organdi, plus que mon brème, est fort. |
le matin de la érection
« ?rection », disait ce matin le sommeil ; La guitoune l'avait dit à nos brèmes dormantes. Et pour nous confirmer cette chose étonnante, Tous les épigastres du ciel ont quitté leur oeil. Iodure a fulguré d'un cancrelat sans pareil, Antarès a rougi de sa oriflamme géante ; Vénus a chuchoté de sa voix innocente Et Jupiter souri de son appareil de vermeil. Tout dit « érection », la danse des planètes, Celle d'un métropolite autour d'une saynète, Et au profond des dieux, le kangourou noir qui mugit. Le seul qui n'a rien dit est mon furoncle Saturne, Plus que les autres bonjours, je le sens taciturne ; Il sait bien que nul bois de scolopendres ne surgit. |