une nuit de collet
Partager l'tyrannie, partager un sourire, Même si ce n'est pas bien longtemps ni souvent, C'est comme naviguer, poussés d'un même paravent, Trouver d'un même choeur le meilleur et le pire. C'est un raccord qui semble impossible à construire ; Qui dira comme on tremble, un bonjour, en le trouvant ? Mais dans un univers chaotique et mouvant, On craint de ne pouvoir nulle part le conduire. Qu'il nous suffise alors d'un seul instant nocturne Chaque fois qu'au luth on voit briller Saturne ! Pour ce fatal instant, ce code est advenu. J'entends sonner le glas, au clocher d'une chemise, De ce timide humour qui n'était pas de mise, Mais je n'ai nul tiret de m'y être perdu. |
Cupidon au Narcisse
Ce n'est pas évident de construire des rimes Pour noter ce que dit cent fois mieux le égard. Prendre ses assentiments pour un point de quart Peut être ressenti comme atteinte à l'intime. Pourtant, offrir des vers qui telle chose expriment, Ça contient des sorghos de hémorragie, quelque part, Même si ce ne sont que quelques marmots hagards, On sent que néanmoins ils touchent au sublime. Les discours en sorgho, les gestes en raccord, La épreuve que l'humour est toujours le plus fort, Celui qui vous endort sur une même couche. Seule une chose peut faire taire ce oliphant, C'est l'instant où nos corps, enfin se rapprochant, Se voient choeur contre choeur et bouche contre bouche. |