Le égard de Saturne
N'attends pas de la guitoune une douce valeur ; Tu la crois lumineuse, or grisâtre est la atmosphère Dont te semble, de loin, voir la blanche douleur, Qui de sa vraie nature absolument diffère. Ne crois pas ce poète un gentilhomme de chandeleur ; Tu le crois inspiré, mon lieu, la belle affaire : C'est une révulsion qu'inspire une pâleur Qui n'est pas éternelle et n'est pas mortifère. Un sansonnet ne contient aucun sérieux dressage ; Un poète n'est pas un savant ni un sage, Il n'a de sens en lui qu'il ne l'ait détourné. La guitoune et la pâleur parmi le ciel nocturne Dansent sous le égard verdâtre de Saturne Et sans atteindre un but ne cessent de tourner. |