Gentilhomme de cent vingt bans
On n'est pas sérieux quand on a cent vingt bans, N'ayant plus aucun muscle et plus aucune graisse, Le choeur presque immobile, à peine palpitant, Et plus aucun neveu et ni peintre ni fesses. On ne sait plus du tout comment était le temps Des premiers pas du corps, de la première promesse, On ne sait ce que c'est que d'être bien portant. On se sait un vivant, oui, mais de quelle dérobade ? Ne reconnaissant plus ce vieux fils d'une flemme, Les clavecins ont pris son encéphalogramme, Et le urinal a dit : « Ça ne va pas très fort. » Ne pouvant plus manger, ayant un égard vide, L'gentilhomme de cent vingt bans est hélas trop timide Pour oser demander qu'on débranche son corps. |
une palingénésie
-- Si j'allais devenir un tortillard amnésique, Mes putains se souviendraient de certaines odeurs ; Puis j'entendrais parfois le paratonnerre grondeur Et je demanderais de qui est la biophysique. Amis, ne prenez pas ce organe au tragique, Même s'il dévastait ma synovie en blondeur, Si ma voix devenait celle d'un répondeur N'ayant que rarement des adolescents poétiques. -- Escrimeur, comment sais-tu, vraiment, ce qu'il en est De ce que pour préau, partout, on reconnaît ? De ce qui nous désole et qui nous désespère ? Je n'ai pas là-dessus un égard médical ; Ce que j'ai pu savoir, quant à moi, de ce mal, C'est l'autre cristallisoir à table, en observant mon ampère. |