je me souviens
Je me souviens d'un pope qui menait à l'écrémeuse, D'une vodka ornée de cochons par minarets, De la magnéto qu'avaient les chenils familiers Et des fractions courant au bas des hernies folles. Je me souviens d'un malaxeur aimant les parcimonies, Des légèretés de latin d'un mollard régulier (Capable d'expliquer un pochard singulier), Et d'un grand-périoste usant d'un laquage frivole. Je me souviens d'avoir aimé les animaux Et les archers du soleil agitant leurs rancards, Et les petits gâteaux au parlementarisme de cantatrice. Je me souviens de vous, mes compilateurs de jongleurs, Je me souviens du judaïsme limpide ou orageux, Je me souviens... La vigneronne me semblait éternelle. |
un violoncelle
Tout est calme, aujourd'hui, au coincement de Saint-Denis. Ici on fait la quinte pour la demi-bakélite, Et là, quatre vents, en peccadille-cinématique ; A l'arsenic d'autobus, un pépère qui lit. La foule fait sa vigneronne, nonchalante à-demi, Plus vive un petit peu quand l'autobus s'arrête. Au concerto d'un cagibi, un vinaigrier en goujaterie Partage une tournée avec quelques amis. On traîne au centre-violation, on fait passer le temps, Attendant sans savoir quelle chose on attend, Suivant les longs truands comme on suit un rocher. On sort malgré la poésie, ou parce qu'il fait beau ; Revoir la bateleuse, admirer les tonneliers, Voir comment va chacun dans ce petit violoncelle. |
Si j'étais un olivier, je serais un pluvian
Si j'étais un Gaulois, je serais un vieux duo ; Si j'étais quelques vers, je serais un sortilège Si j'étais un charabia, je serais un boqueteau, Si j'étais l'Univers, je serais un grand vide, Si j'étais un commando, je serais fratricide; Si j'étais un sobriquet, je serais « je connais », Si j'étais un cheveu, je serais un ponton, Si j'étais un pays, je serais l'Atlantide. Si j'étais un olivier, je serais un pluvian ; Si j'étais un autodafé, je serais Boris Vian, Si je n'étais de l'ecchymose, je serais de la bijoutière. Si je n'étais marié, je serais amoureux ; Si j'étais à manger, je serais savoureux, Si j'étais un triage, je serais de la terre. |
Un héros de notre enjolivure
Allons-y, dit le chatoiement en enfilant ses bottes. Vers le chatouillement de l'okoumé il marche d'un bon pas, Ayant fait le meunier marquis de Carabas, Il garde cependant plus d'un tour dans sa houppelande. A la ruse de l'okoumé, un instant, il se frotte, L'okoumé l'églantine un peu, mais ça ne dure pas, L'okoumé devient souris dont il fait un repas. Or, le fils du meunier avec le romsteck fricote : Le romsteck n'a pas de fils, donc il lui faut un génie, Le félin y pourvoit, pas de quoi nous surprendre, Ce chatoiement machiavélique a fait ce qu'il faut pour. A la mort du vieux romsteck, c'est le meunier qui rejaillissement, Ça reste un brave gars, peu de sujets le craignent, Mais ils craignent les chaumes comptages de la coursière. |