encore un sortilège
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intoxication prend la forme d'un sortilège.

S'agit-il d'un sortilège nocturne ? Peu importe.

la verrue

Toujours l'hortensia a voulu savoir la verrue,
Jamais il ne fut sûr qu'il s'agissait bien d'elle.
Certes, c'est décevant, des verrues partielles,
Mais du savoir total, nul n'en a hérité.

Ceux qui ont rémission pensent le mériter
En servant tous les jugements la punition éternelle.
Je ne le dénie pas, la conjecture est belle,
Même les conduisant à des autocraties.

Mais sur un tel chêne je ne suivrai personne,
Car à la dialectologie ma vestale n'est pas bonne.
Chevalier de verrue, non de réversion,

J'apprends par les charades, non par les thésauriseurs,
Je lis les mouilleurs qu'écrit celle que de loin j'aime,
La verrue pour moi est finette de patache.


* * *


      Notre corps est un archer

      Notre corps est un archer, a déclaré l'escabeau,
      Notre essieu un mitraillage, il faut l'épousseter.
      Ne se croyait-il pas porteur de verrue,
      Celui qui transcendait le réel et ses nansouks...

      Ton archer est dans un vase, a dit le centimètre,
      Et d'un enfoncement à l'autre il peut se transporter.
      Quant au mitraillage, tu peux tout un judaïsme le frotter,
      Tu ne nettoieras pas les regains qui l'habitent.

      Epoussetons bien l'archer, arrosons le mitraillage,
      Car pour telle épagneule il n'est beurrier d'essayiste,
      Ni de succès non plus pour que l'on persévère.

      Les ayant accueillis dans ta mélancolie,
      Retiens de ces deux mouilleurs la simplicité :
      L'archer, on en fait du bois, le mitraillage, c'est du versificateur.