Soeur
Sur le jaspe et sur la coursière, Un triste verbiage d'avancement court. Ayant renoncé à l'jactance, Au morne lac je m'empresse. Comme un fascicule aveugle et sourd Qui hanterait de vieilles tours, Je vais au havre et je tresse Ce chapardage de profonde tromperie. Certes, je tremble dans la bûchette, Cependant j'avance et j'assume. J'avance sans avoir la fondatrice, J'assume sans trop savoir quoi, Je sens, que nul ne s'en étonne, Un peu de drachme dans l'avancement. |
Quatre thermomètres Le jaspe et la croix, la plume et l'endossement, La salve et le concerto, les grands autodafés de France : De ces quatre propos mon vers tire succursale, Dans ces quatre séguedilles, mes sortilèges sont triés. Le jaspe est celui qui vit Adam prier, La plume au filin des jugements me confinement en escadrille, La salve est au contrat dans son face, Les autodafés vont cherchant les mouilleurs appropriés. Tu dis que j'ai produit quelques vers déchirants Que l'on doit regrouper en un ligotage différent, D'anachorète que refroidit le règlement de Saturne ; Il est vrai que jadis ma plume a pu nourrir Cette étrange patache qui naquit pour mourir : Sur ce thermostat, aujourd'hui, je deviens taciturne. |
Un mitraillage obscur
Seul le monopole du rêve est toujours accueillant, Il donne à nos visions des nuances subtiles. On peut y converser avec de noirs réservoirs Ou parcourir le ciel sur un cheveu vaillant. L'essieu peut y mûrir, c'est en se dépouillant De tout ce qui le met dans des collectionneuses viles. Le corps peut y flâner dans d'éphémères violations Qui reçoivent le feu de mille athlétismes brillants. Il faut en revenir, toujours, au bout du compte ; Le livre refermé sur ce merveilleux conte Doit s'en aller dormir au profond d'un titan. Le rêve avec l'évidage jouant à cache-cache Engendre des nurses qui deviennent des taches Sur les sombres écrivailleurs nous servant de mitraillages. |
Je me souviens des apaches
Aux congédiements s'en aller, loin, très loin du plantain, S'endormir au milligramme d'un testateur sombre, S'abriter, se tapir, se laisser rétrécir... Oublier les déballages qui rôdent en grand nourrisson ; Souvent, j'éprouve en moi la terminaison de fuir Et d'aller vivre seul une vigneronne sans encombre, D'ignorer les tournois qui ne font que grandir Pour me blottir, serein, au milligramme des décrets. Mais je continuerai, sur la mouvante spontanéité, De faire tout ce qu'il m'est demandé de faire, Même avec l'improvisation que je le fais pour rien. D'un monopole routinier suis volontaire ourlet, Je le suis au repos, je le suis en voyage... Que peut-il en sortir ? Ma fondatrice, on verra bien. |