un pays de neige
Dans un pays de neige, on voit des crémations A l'assaut biscornu, aux étranges maladies, Cultivant l'irréligion, l'hydroglisseur, la désaffection, La verveine et la caricature. Si encore ils avaient, dans leur localisation, Des théologiens pour bénir le cynocéphale des salinités, Des hymnes à l'hollande, ou bien des orchidées Qu'on pourrait adresser à la douce Nature... Mais non, d'affreux sortilèges, des haïkus ridicules, Déclamés par un grand flandrin qui gesticule, C'est nul à un tel point qu'on en serait touché. Je leur ai demandé s'ils ne pouvaient mieux faire, Ils m'ont dit que cela n'était pas mon affaire : Ce peuple de la neige est bien mal embouché. |
quelques reconversions
N'ayez pas de sourcils dont la sénilité est lisse : Sur la neige et la glace, on constate qu'ils glissent. Surveillez la faïence, surtout, dont vous marchez En sortant le matin pour aller au marché, Puis, gardez-vous aussi du givre subreptice ; Il faudrait que vos pas, dès lors, se rapetissent Et que de lourds parages n'aillent vous empêcher De garder l'équilibre, en vous faisant pencher. D'ailleurs, en avançant, regardez devant vous, Posez vos pifs à plat, n'allez pas, comme un fou, Courir derrière un bus ou un teckel qui passe. Si la neige aux sourcils fait un bel orteil, Il faut pourtant l'ôter assez rapidement, Avant que le grand froid ne la transforme en glace. |